Réforme des retraites : quel impact sur la pension pour le recul de l'âge de départ ?

Publié par Laure-Hélène de Vriendt
le 10/01/2023
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64 ans ou 65 ans ? Elisabeth Borne répondra à cette question dans quelques heures, lors de la présentation de sa réforme des retraites. Qui dit recul de l'âge légal, dit aussi hausse des pensions, mais combien pouvez-vous espérer toucher en plus ?

Jour J pour le gouvernement. Après des semaines de négociations et de consultations, l'exécutif s'apprête à présenter son épineuse réforme des retraites ce mardi 10 janvier. La Première ministre Elisabeth Borne prendra la parole devant la presse vers 17h30 afin de dévoiler aux Français les premières mesures du projet de loi et surtout le nouvel âge légal de départ. Des annonces très attendues, mais surtout redoutées, et qui pourraient pousser les syndicats dans la rue, comme ils l'ont expliquer ces dernières semaines.

Réforme des retraites : un départ à 64 ans annoncé ce soir ?

Le nouvel âge de départ est sûrement la mesure qui crispe le plus l'opinion et deux scénarios sont pour l'instant sur la table, celui d'un départ à 65 ans et celui d'un départ à 64 ans couplé à un allongement de la durée de cotisations. Actuellement, les Français peuvent partir à la retraite dès l'âge de 62 ans. Selon plusieurs sources citées par La Dépêche, le gouvernement pencherait pour la deuxième solution et demanderait donc aux Français de travailler plus longtemps, tout en allongeant la durée de cotisation, qui passerait à 43 ans. 

Ce dernier point est en réalité une accélération de la réforme Touraine, qui fixe la durée de cotisation à 43 ans pour les Français nés à partir de 1967. Comme l'expliquait BFMTV hier, l'âge de départ reculerait à 64 ans au rythme de trois mois par an et la première génération concernée serait celle de 1968, qui partirait à la retraite à l'âge de 64 ans en 2032.

Qui dit allongement de la durée de cotisation, dit hausse de la pension, mais de combien exactement ? La Dépêche a fait le calcul de la hausse moyenne des pensions pour les femmes et les hommes nés en 1966, 1969 et 1975, en fonction d'un âge de départ fixé à 65 ans ou à 64 ans et couplé à un allongement de la durée de cotisations. Découvrez les résultats ci-dessous.

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Pour les femmes nées en 1966

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Pour les femmes nées en 1966, avec un départ à 64 ans - couplé à un allongement de la durée de cotisation à 43 ans - il faudra travailler en moyenne 14,7 mois supplémentaires. Cela représente une augmentation du montant de la pension de 0,2%. 

Avec un départ à 65 ans, les femmes nées en 1966 devront travailler en moyenne 18,8 mois de plus. Cela représente une augmentation de la pension de 1%.

Pour les femmes nées en 1969

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Pour les femmes nées en 1969, travailler jusqu'à 64 ans - avec un allongement de la durée de cotisation à 43 ans - implique de faire 18,5 mois supplémentaires. La hausse moyenne de la pension s'élève alors à 1,2%.

Avec un départ à 65 ans, les femmes nées en 1969 devront travailler 27,3 mois en plus, pour une hausse de leur pension de 2,6%

Pour les femmes nées en 1975

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Pour les femmes nées en 1975, travailler jusqu'à 64 ans - avec un allongement de la durée de cotisation à 43 ans - signifie faire 19,2 mois supplémentaires, pour une hausse de pension de 1,6%. 

Avec un départ à 65 ans, il faudra travailler 27,5 mois supllémentaires, pour une hausse de pension de 2,8%.

Pour les hommes nés en 1966

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Pour les hommes nés en 1966, avec un départ à 64 ans - couplé à un allongement de la durée de cotisation à 43 ans - il faudra travailler en moyenne 11,9 mois supplémentaires. Cela représente une augmentation du montant de la pension de 0,5%. 

Avec un départ à 65 ans, les hommes nés en 1966 devront travailler en moyenne 15 mois de plus. Cela représente une augmentation de la pension de 0,7%.

Pour les hommes nés en 1969

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Pour les hommes nés en 1969, travailler jusqu'à 64 ans - avec un allongement de la durée de cotisation à 43 ans - implique 14,2 mois supplémentaires, pour une hausse de pension à 0,8%. 

Avec un départ à 65 ans, il faudra travailler 21,7 mois supplémentaires, avec une hausse de la pension de 3%.

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Pour les hommes nés en 1975

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Pour les hommes nés en 1975, travailler jusqu'à 64 ans - avec un allongement de la durée de cotisation à 43 ans - implique 15,7 mois supplémentaires, sans hausse de pension.

Avec un âge de départ à 65 ans, les hommes nés en 1975 devront travailler 21,4 mois supplémentaires, avec une hausse de la pension de 1,5%.

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