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L’épineux sujet de la réforme des retraites revient sur la table. Mise de côté depuis le début de la crise sanitaire, la mère des réformes n’est pas pour autant oubliée. Le gouvernement comme beaucoup d’économistes et autres experts, la juge d’ailleurs indispensable. Si le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans, voire plus, ne fait pas l’unanimité au sein des candidats à la présidentielle et de la population, ce projet pourrait être bénéfique, selon Jean Castex, à de nombreux retraités. Invité du journal télévisé de 13 heures de France 2, délocalisé à Sens (Yonne), ce vendredi 11 février, le Premier ministre a en effet donné quelques indications sur la future réforme des retraites, en répondant aux questions de quelques Français.
Pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens, le chef du gouvernement est revenu sur les différentes aides mises en place.
Les retraités percevant de faibles pensions sont parmi les plus pénalisés par l'inflation. Les pensions de retraite de base sont pourtant déjà revalorisées en fonction de l'indice des prix à la consommation, comme le prévoit l'article L161-25 du Code de la Sécurité sociale. Elles ont d’ailleurs été rehaussées de 1,1% au 1er janvier 2022. Or, selon l’Insee, l'inflation sur un an en janvier se montait à 2,9%. Ce fort décalage s’explique par le fait que la réévaluation des pensions de base dépend du rapport entre l'évolution de l'indice des prix à la consommation (hors tabac) de novembre 2019 à octobre 2020 et celle de novembre 2020 à octobre 2021.
Pour rappel, les pensions de base avaient été revalorisées de 0,4% en janvier 2021, après entre +0,3% et +1% en 2020, +0,3% en 2019 et 0% en 2018. Le président de la République n’en a pas fini avec les retraites. S’il ne compte pas s’atteler de nouveau au chantier polémique avant l’élection présidentielle, faute de temps, il travaille pourtant à l’élaboration de son nouveau projet de transformation des solidarités inter-générations. Des précisions auraient déjà été dévoilées sur le contenu de cette réforme qui serait déjà prête à être lancée en cas de réélection d'Emmanuel Macron. Le président de la République souhaiterait mettre le sujet sur la table afin qu'il soit être soumis aux Françaises et aux Français à l’occasion de l’élection.
Que pourrait alors changer la réforme des retraites, pour les retraités percevant une toute petite pension ? Quelles sont les autres mesures qui ont d’ores et déjà été prises ? Le point dans notre diaporama ci-dessous.
"Le président de la République a annoncé que dans le cadre de l'indispensable réforme des retraites qui devra intervenir, il ne pourra pas y avoir de retraites complètes (régime de base et complémentaire retraite, NDLR) de moins de 1 000 euros, il y en a déjà trop dans notre pays", a déclaré Jean Castex, lors de son intervention au journal de 13h sur France 2, ce vendredi 11 février.
Pour les retraites étant au-dessus du minimum vieillesse, "la revalorisation sera à hauteur de l'inflation", a assuré le chef du gouvernement. "Nous allons corréler le montant des retraites à celui de l'inflation. Ça a déjà été décidé."
"Une loi votée à l'unanimité est entrée en vigueur fin 2021", pour les retraites agricoles, a précisé le Premier ministre. Votée à l'unanimité fin juin 2020, il s’agit de la loi Chassaigne. Depuis le 1er novembre 2021, elle relève les retraites des anciens chefs d'exploitation agricole à un niveau plancher de 85% du Smic net (au lieu de 75%). Soit 1046 euros net de pension mensuelle. La revalorisation, qui concerne 227 000 agriculteurs, s’élève à plus de 100 euros par mois en moyenne. Pour en profiter, il convient d’avoir eu une carrière complète et de justifier de 17,5 ans en tant que chef d'exploitation agricole.
Les conjoints et conjointes agricoles bénéficient de la même mesure, depuis le 1er janvier 2021, qui se matérialise à compter de ce mercredi 9 février 2022, date du versement des pensions au titre du mois de janvier par la Mutualité Sociale Agricole (MSA) aux retraités, note le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
"Les femmes en sont les principales bénéficiaires : elles seront plus de 120 000 à voir leur pension augmenter d’en moyenne 70 € par mois ; 30% d’entre elles bénéficieront d’une hausse de pension supérieure à 100 € par mois", peut-on lire sur le site.
Selon Julien Denormandie, "cette revalorisation est avant tout la reconnaissance du travail de ces femmes et de ces hommes qui nourrissent le peuple français. Revaloriser les retraites les plus basses, c’est reconnaître l’engagement de toute une vie au service de notre souveraineté alimentaire, pour les chefs d’exploitation comme pour leurs conjoints".
"Le minimum vieillesse a été revalorisé sous ce quinquennat de 100 euros par mois pour être porté à 917 euros par mois. Pour celles qui sont au-dessus, la revalorisation sera à hauteur de l'inflation", a indiqué Jean Castex.