Réforme des retraites : les dernières annonces du gouvernement
Service après vente. Une semaine après la présentation de la réforme des retraites par Elisabeth Borne, le gouvernement continue de faire la promotion des annonces et Olivier Véran n'a pas échappé à la règle. Le porte-parole du gouvernement s'est exprimé à l'issue du Conseil des ministres ce mercredi 18 janvier, à la veille de la première journée de grève contre le projet de loi.
Réforme des retraites : un "jeudi noir" demain ?
Les syndicats promettent un "jeudi noir" dans l'Hexagone, avec de nombreux secteurs à l'arrêt et notamment les transports en commun. Leur objectif et ils ne s'en cachent pas : créer un mouvement d'ampleur et de longue durée, comme celui contre le plan Juppé en 1995. Pour rappel, au mois de décembre de cette année-là, le pays avait été bloqué durant trois semaines, jusqu'au rétropédalage du gouvernement sur les retraites.
À quelques heures du début du mouvement, personne ne sait quelle sera son ampleur. Une chose est sûre, le gouvernement veut éviter de mettre le feu aux poudres, afin de ne pas déclencher un mouvement plus important, semblable à celui des Gilets jaunes en 2019. À ce sujet, Olivier Véran a rappelé que la mobilisation "est un mouvement qui correspond à l'expression démocratique", qu'il s'agit d'un "droit constitutionnel qu'on respecte et chérit". Une contestation qui n'étonne pas le porte-parole du gouvernement, car il sait bien que les réformes des retraites sont "toujours difficiles".
Réforme des retraites : ne pas pénaliser les Français
Pourtant, l'ancien ministre de la Santé a tenu à rappeler que "ce qu'on ne veut pas, c'est que des Français qui n'ont rien demandé à personne" ne puissent pas aller travailler ou s'occuper de leurs enfants. Une prise de parole qui n'est pas anodine et le gouvernement a appelé les organisations syndicales à la "responsabilité" afin de ne pas bloquer le pays. "Il y a un droit de grève, de manifester, mais c'est important aussi de ne pas pénaliser les Français", avait averti Elisabeth Borne la semaine dernière.
Cette fois-ci, Olivier Véran a également fait des annonces sur la réforme des retraites en elle-même et le départ avant le nouvel âge de 64 ans. Retrouvez-les ci-dessous.
"Nous devons travailler davantage"
"Nous l’assumons, à l’instar de nos voisins européens, nous devons travailler davantage", a déclaré Olivier Véran à l’issue du Conseil des ministres. "Mais même après la réforme nous partirons en France, mieux et plus tôt à la retraite que chez la quasi-totalité des pays de la zone euro".
La réforme est "un projet nécessaire, sinon urgent"
"Le régime est déficitaire et le restera si nous ne faisons rien. Le régime est déséquilibré et il s’aggravera si nous ne faisons rien. Les chiffres demeurent ainsi toujours aussi têtus".
La réforme permettra de "réduire les injustices"
"Nous profitons de cette réforme pour réduire des injustices". Il a évoqué "un mécanisme pour les carrières longues", pour "ceux qui ont commencé à travailler tôt". A ce sujet "40% des Français pourront partir avant l’âge légal de départ à la retraite". "40% des retraités les plus fragiles auront un meilleur niveau de vie grâce à cette réforme, notamment via le mécanisme porté à 1 200 euros".
Un point sur la grève de demain
La mobilisation contre la réforme ne doit pas se transformer en "blocage" du pays. "Nous espérons que cette expression populaire ne se transformera pas en blocage". "Être capable de contester, de manifester, de débattre oui, bloquer le pays et le quotidien des Français non".
La position du gouvernement
"Nous sommes calmes, déterminés et engagés", a déclaré Olivier Véran à la veille de la manifestation.
Le vote de la réforme déjà assuré ?
Plusieurs députés ont fait savoir au sein de la majorité qu’ils ne voteraient pas le texte en l’état. "Nous portons tous ce projet de la réforme des retraites, il en va de même dans la majorité". "La totalité des parlementaires qui composent notre majorité (…) a fait campagne avec dans notre programme l’idée de la réforme des retraites". "Je ne doute pas qu’il manquera aucune voix à la majorité au moment de voter".
