Réforme des retraites : clause du grand-père, critère de pénibilité… Les dernières annonces du gouvernement
Une réforme qui ne fait pas l’unanimité. Sujet de débat important pendant la campagne présidentielle, la réforme des retraites voulue par l’actuel président de la République est loin de faire l’unanimité, que ce soit sur les bancs de l’Assemblée nationale ou auprès de la population française.
Plusieurs points de cette réforme sont particulièrement discutés, à commencer par les régimes spéciaux. En effet, Emmanuel Macron avait promis "la suppression de certains régimes spéciaux" pendant la campagne, comme l’a rappelé L’Obs. Or, pour l’heure, il n’a pas été précisé lesquels seraient concernés et comment le gouvernement souhaitait s’y prendre.
Suppression des régimes spéciaux : une mesure contestée
Cette mesure précise est très contestée par les partenaires sociaux, mais aussi par une grande partie des salariés qui en bénéficient. Alors que la France traverse actuellement une crise énergétique et sociale importante, provoquer une vague de grève parmi les professions concernées pourrait avoir des conséquences qui n’arrangerait pas la situation du pays.
Dans un article publié le 9 octobre dans le Journal du Dimanche, le ministre du Travail Olivier Dussopt s’est ainsi exprimé sur la réforme des retraites, précisant qu’un premier cycle de concertation avec les partenaires sociaux s’ouvrirait ce mardi. Il est également revenu sur les méthodes que le gouvernement utiliserait pour faire passer les points les plus contestés du projet tels que les régimes spéciaux ou encore l’âge de départ à la retraite. Voici l’ensemble des annonces qu’il faut retenir.
Une clause du grand-père
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis la suppression des régimes spéciaux. Le gouvernement a décidé d’opter pour une sorte de "clause du grand-père". "Nous aborderons les régimes spéciaux, en privilégiant une méthode progressive vers la normalisation comme nous l’avons fait pour la SNCF : la réforme ne concernera que les nouveaux salariés", a ainsi précisé Olivier Dussopt.
Le calendrier de la réforme
Le ministre du Travail a annoncé qu’un premier cycle de concertation avec les partenaires sociaux s’ouvrirait ce mardi. Il a précisé que l’objectif du gouvernement était "d’avoir un projet connu avant la fin de l’année, adopté par le Parlement à la fin de l’hiver pour une mise en œuvre à l’été 2023".
L’âge de départ à la retraite décalé progressivement
"Nous entrons dans la discussion sur la base du mandat du président de la République : 64 ans en 2027, 65 ans en 2031 avec un rythme de quatre mois supplémentaires par an", a expliqué Olivier Dussopt dans les colonnes du Journal du Dimanche.
Une clause de revoyure
Étant donné que l’ensemble des organisations syndicales sont opposées au report de l'âge légal de départ à la retraite, le gouvernement a opté pour un geste en leur faveur. "Introduire une clause de revoyure peut être une façon de prendre date dans l’avenir pour faire un point", a ainsi précisé Olivier Dussopt.
Les critères de pénibilité rétablis ?
Le ministre du Travail a également précisé que le gouvernement ne souhaitait pas rétablir les critères de pénibilité au travail, supprimés lors du premier mandat d’Emmanuel Macron en 2017. "Il faut trouver d’autres solutions", a ainsi déclaré Olivier Dussopt.