Pour ou contre l’uniforme à l’école : les 5 arguments au cœur du débat

Le débat sur le port de l’uniforme à l’école est relancé par le Rassemblement national. Le parti a en effet déposé une proposition de loi en ce sens jeudi 12 janvier à l’Assemblée nationale, qui l’a rejetée dans la soirée. Le groupe d’extrême droite a utilisé sa niche parlementaire annuelle pour soumettre sa proposition d’une obligation d’une "tenue uniforme" en milieu scolaire. Une formule à laquelle était attachée Marine Le Pen qui souhaitait que chaque établissement scolaire conserve le choix de la coupe et de la couleur du vêtement. Si le texte a été rejeté en commission le 14 décembre dernier, il a suscité une vague de réactions dans la sphère politique et médiatique. 

Brigitte Macron ouvertement favorable au port de l’uniforme

En effet, le débat a conduit à un débat et à une initiative de la majorité parlementaire. Un groupe de travail d’une dizaine de membres a été constitué parmi les députés Renaissance pour travailler sur le sujet et aboutir potentiellement à une proposition de loi "à titre expérimental". Des expérimentations  soutenues par le gouvernement. Interrogé par BFMTV-RMC le 12 décembre dernier, Gabriel Attal a déclaré que cette obligation fait partie des sujets qui pourraient donner lieu à des expérimentations et qu'il croit beaucoup à l'autonomie des établissements scolaires. La Première Dame Brigitte Macron a indiqué être favorable au port de l'uniformeà l'école dans un entretien accordé au Parisien le 10 janvier dernier. 

Je suis pour le port de l'uniforme à l'école, mais avec une tenue simple et pas tristoune

J'ai porté l'uniforme comme élève: 15 ans de jupette bleu marine, pull bleu marine. Et je l'ai bien vécu. Cela gomme les différences, on gagne du temps - c'est chronophage de choisir comment s'habiller le matin - et de l'argent - par rapport aux marques. Donc je suis pour le port de l'uniforme à l'école, mais avec une tenue simple et pas tristoune, a en effet confié Brigitte Macron.

Une déclaration qui suscite la polémique dans la classe politique, et qui vient surtout contredire les affirmations du ministre de l’Éducation de la majorité. Imposer le port de l'uniforme à tous les élèves, c'est 'non', a affirmé Pap Ndiaye. Le ministre a tout de même précisé que les établissements avaient "toute liberté, par une modification du règlement intérieur, d’imposer une tenue scolaire si les instances éducatives le votent, comme c’est le cas en Outre-mer".

À gauche, la mesure suscite l’indignation. Benjamin Lucas, député écologiste de la 8ème circonscription des Yvelines, a cité le général de Gaulle dans l’hémicycle pour moquer la nostalgie d'une école d'autrefois fantasmée du Rassemblement national. "Brigitte Macron a fait toute sa carrière dans l’enseignement privé catholique, cela lui donne visiblement la légitimité de faire la leçon sur la façon dont on doit s’habiller dans les établissements de l’École publique et laïque", a-t-il notamment tweeté. Selon lui, "main dans la main avec le RN, Brigitte Macron s’engouffre dans le grand délire du port de l’uniforme à l’École".

Uniforme à l’école : 63% des français favorables

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Pour rappel, à droite la mesure est soutenue. La sénatrice LR de Paris Céline Boulay-Espéronnier a notamment déposé une proposition de loi visant à "rendre obligatoire le port d’une tenue d’établissement scolaire". Une mesure à laquelle 63% des Français se disaient favorables selon une enquête BVA pour Orange et RTL publiée en 2020.