Rémunération (salaire, retraite) : ce qui pourrait changer après avril

Publié par Rédaction
le 07/04/2022
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L'élection approche à grands pas. De nombreuses propositions relatives à la rémunération des Françaises et des Français ont été formulées et plusieurs scénarios se détachent. Ce qu'il faut savoir avant d'aller voter.

C’est peut-être la principale considération des Françaises et des Français. Si d’aucuns ont pu parier sur l’immigration, la sécurité ou même la succession, il semble bien que ce soit le pouvoir d’achat - et par extension, la question de la rémunération - qui préoccupe le plus les électeurs. Comme l’explique Sud-Ouest sur son site, la guerre en Ukraine et toutes les hausses de prix qu’elle a pu engendrer ont poussé les uns et les autres à craindre pour leur capacité à financer leur train de vie. 57% des sondés, interrogés à l’occasion d’une enquête Elabe pour BFMTV ainsi que pour L’Express, expliquent même qu’il s’agit selon eux du thème le plus important de l’élection.

Nathalie Arthaud (LO), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV), Jean Lassalle (Résistons!), Marine Le Pen (RN), Emmanuel Macron (LREM), Jean-Luc Mélenchon (LFI, l’Union Populaire), Valérie Pécresse (LR, Libres !), Philippe Poutou (NPA), Fabien Roussel (PCF) et Eric Zemmour (Reconquête) ont tous multiplié les propositions en faveur du pouvoir d’achat des Français, lesquelles pourraient potentiellement s’appliquer rapidement après la fin de l’élection. Ceci étant dit, il est possible de ranger les scénarios possibles en diverses familles, regroupant plusieurs des projets soumis au jugement des urnes. Plus d’informations à ce propos dans notre diaporama, que vous retrouverez en conclusion de cet article.

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D’autres sujets inquiètent évidemment les électeurs, poursuivent nos confrères. C’est le cas de la sécurité et de l’immigration, jugées primordiales par 19% des sondés, ou de l’écologie, sujet phare pour 22% des personnes interrogées. Les thématiques emploi et inégalités apparaissent moins importantes, puisque seuls 16 et 15% des sondés les placent en première position.

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1 - Vers une hausse des bas salaires ?

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A gauche comme à droite, souligne Capital, l’essentiel des candidats à l’élection présidentielle prônent une hausse des salaires et particulièrement de la rémunération des plus précaires. Dans la pratique, cependant, ce sont les modes d’actions qui diffèrent. La gauche, par exemple, envisage la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic), portée par l’intégralité des candidats (d’Arthaud à Roussel, en passant par Poutou, Mélenchon, Jadot ou Hidalgo) mais à des montants différents. Les plus généreux montent jusqu’à 2 000 euros nets, les autres oscillent entre 1 400 et 1 500 euros nets mensuels. Des solutions qui, de l’avis de leurs opposants, pourraient alourdir le coût du travail.

2 - Plusieurs candidats prônent la renégociation des branches professionnelles

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De la même façon, note encore Capital, plusieurs candidats envisagent de passer par la renégociation des salaires directement au niveau des branches. C’est le cas d’Emmanuel Macron, par exemple, mais aussi de Yannick Jadot qui compte pour sa part l’imposer à une centaine d’entre elles, où les minimas sont inférieurs au Smic. Certains, comme Fabien Roussel veulent d’office encadrer les discussion en interdisant toute rémunération de branche inférieure au Smic par le biais de la loi.

Ceci étant dit, ce n’est pas une solution prônée uniquement à gauche ou au centre : Valérie Pécresse veut aussi “créer un observatoire national des salaires parce qu’il y a certaines branches dans lesquelles les augmentations sont beaucoup moins faciles à faire”, a-t-elle déclaré devant le Medef. Et elle d’insister : “Il faut regarder comment on travaille sur ces augmentations de salaire pour qu’il n’y ait pas de branches oubliées dans cette politique de pouvoir d’achat”.

3 - Faut-il s’attendre à une baisse des cotisations ?

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Plusieurs candidats, essentiellement marqués à droite, envisagent une autre solution encore : la baisse des cotisations. C’est d’ailleurs l’une des principales pistes évoquées par Valérie Pécresse pour permettre d’augmenter les salaires de 10%. D’autres, comme Eric Zemmour, envisagent des baisses de CSG pour permettre de gonfler les rémunérations des plus fragiles. Ces solutions, rappellent les opposants de gauche, pourraient poser des problèmes une fois venue la retraite puisque les Françaises et les Français cotiseraient moins.

4 - Des revalorisations sectorielles pourraient avoir lieu

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D’autres candidats proposent des revalorisations très ciblées pour venir en aide à un certain nombre de professions jugées laissées pour compte. Quatre candidats, dont Emmanuel Macron, ont ainsi promis la revalorisation du point d’indice de la fonction publique, ce qui signifie concrètement augmenter la rémunération des agents. C’est également le cas de Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel.

Marine Le Pen a décidé de s’improviser protectrice des agents travaillant dans les EHPAD, quand Anne Hidalgo veut, elle, améliorer le pouvoir d’achat des enseignants.

5 - Quid des retraites ?

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Sans surprise, aucun candidat ne se prononce en faveur de la baisse du pouvoir d’achat des retraités actuels. A gauche, certains annoncent même une revalorisation de toutes les pensions complètes jusqu’à 1 400 euros au moins, comme peut le faire Jean-Luc Mélenchon. Emmanuel Macron, pour sa part, a dit vouloir indexer dès l’été le montant des pensions de retraite sur l’inflation. Les propositions sont nombreuses et envisagent toutes des coups de pouce (au mieux) aux retraités ou a minima un maintien du niveau de vie actuel. Pour celles et ceux dont la retraite approche, la situation varie davantage d’un candidat à l’autre.

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