Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
"Une épée de Damoclès pèse au-dessus du 15 décembre", reconnait un "haut fonctionnaire" contacté par Le Parisien au sujet du déconfinement initialement annoncé… Que l'exécutif pourrait potentiellement ajourner. En effet, lors de sa dernière allocution en date relative au coronavirus CoVid-19, Emmanuel Macron expliquait son plan pour la tenue des fêtes de fin d'années. A l'époque, avait-il expliqué, la situation sanitaire permettait d'envisager la fin de la mise sous cloche de la nation - pas la réouverture des bars et des restaurants, cela étant - si le nombre de nouveaux cas détectés par jour, notamment, passait sous la barre des 5000. Un objectif qui ne semble pas possible de remplir en l'état actuel des tendances. Du moins, pas d'ici l'échéance fixée par le président de la République.
Est-ce à dire que le déconfinement est mécaniquement impossible ? Peut-être. Prolonger la situation actuelle aurait un vrai impact reconnaît Bercy, mais ce n'est pas lui qui inquiète le plus. "Le reconfinement total en janvier est le pire des scénarios, qui entraînerait des conséquences encore plus graves. Alors… il vaut mieux s'adapter", explique les équipes du ministère contactées par le quotidien régional. Le gouvernement, confirme LCI, envisage effectivement de renoncer à la levée des mesures sanitaires à compter du 15 décembre. "Bien sûr que ça fait partie des hypothèses", a en effet lancé Olivier Véran, ministre de la Santé, sur le plateau de La Grande confrontation. Et lui d'interroger, encore : "Est-ce qu'on peut relâcher un certain nombre de mesures alors que le virus ne baisse plus ?"
CoVid : comment le gouvernement explique-t-il la stagnation actuelle ?
"Nous sommes descendus très vite et nous avons atteint un rythme de croisière d'environ 10.000 contaminations par jour", rappelle le ministre qui pointe désormais deux raisons évidentes à ses yeux : "la baisse des températures" et… "le relâchement des Français". Une explication pour le moins risquée sur le plan politique. Or, il s'avère que le politique jouera aussi un rôle dans le choix de déconfiner ou non…
Déconfinement : la décision sera prise bientôt
En pratique, poursuit l'ancien praticien, le maintien ou non du déconfinement sera décidé "en fin de semaine". Jean Castex, le Premier ministre, devrait d'ailleurs tenir un point-presse à ce propos le jeudi 10 décembre. "Il ne m'appartient pas de vous en révéler la teneur ce soir", a continué Olivier Véran, sur le plateau de LCI.
Le fait, cependant, que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : sans quoi, il n'y aurait pas matière à tergiverser. Parce que le gouvernement s'interroge sur la marche à suivre, en dépit de l'impossibilité constatée de remplir les objectifs fixés par Emmanuel Macron, il apparaît évident que les volets économique et politique compteront dans la prise de décision.
Or, rappelle Le Parisien, le "moral des Français" est un élément essentiel de ce fameux volet économique. On parle alors d'indice de confiance des ménages, qui dicte la reprise ou non de la consommation… et donc par extension de la production. En bref, de toute l'activité économique. "Le climat fait souvent les affaires", rappelle d'ailleurs Roland Lescure, président La République en Marche de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, contacté par le quotidien.
Faut-il sauver Noël… ou le Nouvel An ?
Face à toutes ces interrogations, l'exécutif semble avoir identifié une priorité. Et, rapporte Le Parisien, il ne s'agit visiblement pas de Noël.
"La grande préoccupation du gouvernement est la gestion du réveillon du Nouvel An. Ils ne l'ont pas encore abordée publiquement mais ils savent que le risque d'une troisième vague et d'un reconfinement à cause de cette soirée est grand. S'il y a beaucoup de contaminés, on le ressentira trois semaines après, en pleine réouverture des bars-restaurants", explique en effet un "syndicaliste présent le 23 novembre à la dernière réunion sur l'évolution du confinement organisée entre l'exécutif et les partenaires sociaux".