Marine Le Pen, François Fillon… Quand les politiques attaquent les médias

Publié par Rédaction
le 5/09/2017
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3 minutes
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<p>Si monde politique et médias ressemblent parfois à deux vases communicant, la méfiance entre les deux n’en est pas moins réelle. Les politiques n’hésitent pas d’ailleurs à remettre régulièrement en cause le travail des journalistes. Tour d’horizon non-exhaustif des sorties remarquées de certaines personnalités.</p><p></p>

Emmanuel Macron

le ministre de l'economie français, emmanuel macron, écoute avant l'ouverture de la 7ème conférence annuelle des entrepreneurs au ministère de l'economie à paris le 17 novembre 2014 afp photo eric piermont

Le président avait visé indirectement en septembre dernier le journal Le Figaro dans sa longue interview au Point. Le chef de l’Etat est ensuite revenu à la charge en dénonçant l’égoïsme de la presse. "Quand les journalistes passent leur temps à s’interroger sur la communication, ils ne parlent pas des Français, ils parlent d’eux ! (…) les journalistes ont un problème. Ils s’intéressent trop à eux-mêmes et pas assez au pays. Parlez-moi des Français ! Ça fait cinq minutes que vous me parlez et vous ne me parlez que des problèmes de communication et de problèmes de journalistes, vous ne me parlez pas de la France", a-t-il déclaré à un journaliste de France 2, comme le relève Le Lab.

Jean-Luc Mélenchon

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Dans une tribune publiée sur son site internet, le leader de la France Insoumise s'en prend avec ironie à une profession "peuplée de saints", et à tendance "nombriliste". Jean-Luc Mélenchon a aussi la dent dure contre les médias qui s’en prennent, estime-il-, inlassablement à la France Insoumise, le leader du mouvement de les mettre en garde : "la hargne contre les insoumis et leurs porte-paroles pourrait un jour mal tourner et inspirer des violents".

Marine Le Pen

le président du parti national d'extrême-droite de la france, marine le pen, donne une conférence de presse au siège de la fête le 17 décembre 2013 à nanterre, banlieue de paris afp photo martin bureau

Dénoncer les médias est un argument que Marine Le Pen a utilisé plus d’une fois. Il a d’ailleurs beaucoup nourri sa stratégie de dédiabolisation. A Bordeaux en avril dernier, alors en pleine campagne présidentielle, elle lâchait comme le relevait BFM TV : "Les médias se déchaînent pour tenter de nous atteindre de leurs flèches venimeuses (…) Nos adversaires maintenant se coalisent, multipliant les injures, les menaces, les diffamations contre nous, amplifiées par la caisse de résonance des patrons de presse (...). Tout ce que l'univers médiatique compte de soi-disant experts se mobilise pour cadenasser le débat.

Jean-Christophe Cambadélis

chef du parti socialiste français, jean-christophe cambradalis pose le 5 septembre 2014 à paris afp photo patrick kovarik

L’ancien Premier Secrétaire du Parti Socialiste n’a pas vraiment apprécié que les médias évoquent les chiffres pas très précis du PS lors du premier tour de la primaire. Peu après, il s’est targué d’un tweet dénonciateur.

twitter.com/jccambadelis/status/823991050666647553

François Bayrou

le ministre français de la justice, françois bayrou, s'exprime lors d'une conférence de presse lors d'une visite au palais de justice de pau, sud-ouest de la france, le 19 mai 2017 afp photo iroz gaizka

Alors que la bataille pour la présidentille de 2006 bat son plein, François Bayrou candidat au centre, accuse les grands groupes de fausser la campagne. "Il y a des puissances très importantes qui en particulier ont des intérêts dans les médias et qui poussent à ce choix : Nicolas Sarkozy d'un côté, Ségolène Royal de l'autre. D'une certaine manière, elles mettent des billes dans les deux cases", a-t-il dit notamment sur France Inter comme le relève La Croix. Il a précisé ensuite qu’il visait précisément ceux "dont la vie et le développent dépendent de la commande publique".

François Fillon

l'ancien premier ministre français françois fillon et le membre de l'opposition droite de l'ump assistent à une réunion avec des militants le 28 août 2013 à rouez-en-champagne, en france centrale. photo de jean-françois monier.

 En pleine campagne présidentielle et alors que son nom figure régulièrement en une des journaux pour l’affaire des présumés emplois fictif de son épouse, François Fillon accuses les journalistes de l’avoir "lynché". Celui qui était alors le candidat des Républicains n’hésite pas à employer des mots très forts lors d’une conférence de presse en février : "Vous m'avez lynché et assassiné politiquement comme vous l'avez fait pendant 10 jours, je pense que ça pose un problème démocratique". François Fillon et son épouse ont été mis en examen à la mi-mars pour "détournement de fonds public", "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d’abus de bien sociaux", et "manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique". 

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