
Pour le début du mois d’avril 2023, le climat est printanier mais le temps reste instable, émaillé d’averses orageuses. Les températures plutôt douces en début de semaine devraient baissées. Certains...
C’est chose faite, le président s’est officiellement porté candidat à sa succession. Le chef de l’Etat aura attendu jusqu’au dernier moment, ou presque, pour annoncer sa volonté de briguer l’Elysée une seconde fois… puisqu’il a adressé une lettre aux Françaises et aux Français le jeudi 3 mars au soir, par l’intermédiaire de la presse quotidienne régionale, rapporte Midi Libre. L’occasion, pour lui, de revenir sur l’ensemble des crises qui ont jalonné l’ensemble de sa mandature ; ainsi que d’esquisser une première défense de son bilan. Rien de bien étonnant : tout le temps passé avant de descendre dans l’arène a permis à ses opposants de s’en prendre à lui. Il aura de nouveau l’occasion de le faire lors des débats qui devraient théoriquement se tenir avant le premier tour du scrutin.
Bien sûr, Emmanuel Macron a aussi pris le temps de détailler quelques-unes des mesures de son prochain projet pour la France. Plus d’informations à ce propos dans le diaporama que vous retrouverez en conclusion de notre article. En outre, le chef de l’Etat a aussi choisi de parler de la situation en Ukraine, qu’il estime engendrer un cadre peu propice à la bonne tenue d’une campagne électorale.
Déjà avant cela, le président travaillait activement à sa réélection, informe Le Figaro. Le quotidien liste d'ailleurs quelques-unes des propositions que le président pourrait soumettre au jugement des Françaises et des Français en avril 2022. Certaines des réformes envisagées par l’Elysée pourraient engendrer de drastiques bouleversements dans la vie des Françaises et des Français… à tenter qu’elles soient effectivement menées.
Pour autant, le chef de l’Etat n’entend pas présenter un programme particulièrement soutenu, poursuivent nos confrères. Bien loin de la stratégie d’un certain Jean-Luc Mélenchon, qui invoque L’Avenir en Commun à toutes les occasions ou presque, Emmanuel Macron a décidé de parier sur la continuité. "On a regardé les campagnes de réélection d’Obama et de Merkel. Vous souvenez-vous d’une seule mesure qu’ils aient annoncée dans ces campagnes? Non. On va proposer aux Français ce qu’ils n’ont pas eu depuis Chirac 2002, et encore, après cohabitation: la stabilité", explique en effet une source gouvernementale, interrogée par le quotidien national.
"Il n’y a pas d’indépendance sans force économique. Il nous faudra donc travailler plus", écrit le chef de l’Etat dans la lettre qu’il adresse aux Françaises et aux Français à travers la presse. Pour BFMTV, qui fait l’analyse de cet acte de candidature à la présidence de la nation, il s’agit là d’évoquer la réforme des retraites qu’Emmanuel Macron entend engager. Une lecture raccord avec les précédents engagements évoqués par Le Figaro. Le président-candidat prône désormais un système "simplifié", avec trois régimes plutôt que les quarante-deux existant aujourd’hui. La réforme comprend aussi des mesures d’âge… et devrait être lancée dès le début du nouveau mandat.
Autre bouleversement - et pas des moindre ! - que propose Emmanuel Macron, toujours d’après Le Figaro : la réforme de l’organisation du temps et de l’organisation du travail pour chacune des Françaises, chacun des Français. Le président en poste, qui travaille à sa réélection, envisage une refonte de l’emploi et du temps de travail de façon générale. Cette dernière consisterait à permettre à tout un chacun d’organiser son temps de travail ainsi qu’il l’entend sur une vie : exercer plus quand on est jeune, par exemple, et lever le pied quand la vie de famille arrive, par exemple.
Le quinquennat d’Emmanuel Macron, il ne manquera pas de le rappeler, aura été celui de la baisse des impôts. Et le président-candidat n’entend pas s’arrêter en si bon chemin ! Il s’y engage dans sa lettre aux Françaises et aux Français. Cette fois, il dit vouloir "poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production".
Les nouvelles promesses d’Emmanuel Macron reprennent aussi une dimension plus… politique. Le chef de l’Etat s’engage au retour de grands concepts tels que la méritocratie ou l’ascenseur social. "Nous ferons en sorte que tous les enfants de France aient les mêmes chances, que la méritocratie républicaine redevienne une promesse pour chacun. Pour cela, la priorité sera donnée à l’école et à nos enseignants, qui seront plus libres, plus respectés et mieux rémunérés", a ainsi écrit le candidat.
Crise sanitaire oblige, le premier jet du projet d’Emmanuel Macron ne pouvait se passer d’un aspect médical. C’est pourquoi le président-candidat s’engage dans sa lettre à lutter contre les déserts médicaux. "En matière de santé, nous opérerons la révolution de la prévention et ferons reculer les déserts médicaux", écrit-il.
Le chef de l’Etat s’est aussi exprimé sur la question énergétique. Il entend assurer, écrit-il dans sa lettre, la sortie "de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon". Des promesses qui prennent tout leur sens, compte tenu du contexte de tensions avec la Russie.
En parallèle, a aussi fait savoir le candidat à l’élection présidentielle, il faudra faire d’importants efforts. "Pour ne pas nous laisser imposer par d’autres les technologies qui rythmeront demain notre quotidien, il nous faudra aussi continuer d’investir dans notre innovation et notre recherche afin de placer la France en tête dans les secteurs qui, comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur et nous permettront de devenir une grande Nation écologique", a-t-il ainsi fait savoir.
Avant sa déclaration de candidature, Emmanuel Macron avançait un certain nombre de propositions, rapporte Le Figaro. Le président de la République envisagerait une transformation conséquente de l’Etat, qui ne serait pas sans rappeler ce qu’il a entrepris à propos de la SNCF en 2018. A l’époque, il avait radicalement fait évoluer le statut des fonctionnaires, ce qui pourrait passer - cette fois - par la suppression du recrutement au statut.
Emmanuel Macron avait placé son premier quinquennat sous le signe de la baisse des impôts, rappelle Le Figaro en donnant la parole à Jean-Noël Barrot, député MoDem des Yvelines. La suppression de la taxe d’habitation apparaît comme un modèle à suivre et le président compte de toute évidence sur la croissance économique pour minimiser la fiscalité des Françaises et des Français.
Autre impasse du quinquennat écoulé, selon les élus et les "technos" ? La maîtrise des finances publiques, souligne Le Figaro. Pour son éventuelle prochaine mandature, Emmanuel Macron entend donc rééquilibrer les rentrées et les sorties. Sur le dos de qui, au juste ?