Immigration : quelles sont les positions des têtes de liste aux élections européennes ?
Le 27 mai, les huit principales têtes de liste aux élections européennes ont longuement débattu sur BFMTV. Au programme, les questions d’économie, d’environnement ou encore d’institutions ont parsemé la soirée. Parmi les sujets incontournables, chacun a pu défendre sa position autour de l’immigration, un sujet brûlant pour l’ensemble des candidats. Si vous avez manqué le débat, voici, dans notre diaporama, les positions des têtes de liste aux élections européennes.
Immigration : une élection européenne sous tension
À l’heure actuelle, 705 eurodéputés représentent environ 450 millions de citoyens de l’Union européenne. Alors que les élections approchent, les têtes de liste multiplient les meetings et les prises de parole pour tenter d’obtenir les faveurs des votants. Si l’élection s’annonce avec un fort taux d’abstention, la majorité présidentielle, emmenée par Valérie Hayer, est, pour l’instant, à la peine, loin derrière le Rassemblement national et Jordan Bardella, qui trustent la tête des sondages. Ce 27 mai, un débat a réuni, sur BFMTV, les huit têtes de liste principales pour donner les derniers éléments aux futurs électeurs.
Immigration : un sujet qui enflamme les têtes de liste
Lors du débat télévisé, un grand nombre de sujets a été abordé. Le pouvoir d’achat a ainsi largement divisé les candidats avec une succession d’idées différentes comme le blocage des prix pour les produits de première nécessité, sollicité par Manon Aubry (LFI) ou la création d’un “ISF climatique” pour Marie Toussaint (Les Ecologistes). Parmi les sujets évoqués, le thème de l’immigration n’a pas manqué d’enflammer la discussion face à des positions parfois radicalement opposées. Dans le cas où vous ne connaissez pas les programmes des candidats, nous vous proposons, dans notre diaporama, un récapitulatif de leurs souhaits respectifs.
La position de Manon Aubry (LFI)
Manon Aubry, tête de liste de La France Insoumise, milite pour créer un statut de détresse environnementale afin de couvrir les migrations forcées. Elle souhaite également ouvrir des voies de migrations légales, garantir le droit d’asile en Europe et permettre l’accueil, ainsi que construire un programme d’aide au retour.
La position de Jordan Bardella (RN)
Pour Jordan Bardella (RN), il est nécessaire de restreindre la libre-circulation de l’espace Schengen aux seuls ressortissants des pays membres. Il entend aussi supprimer les subventions politiques aux ONG “pro-migrants”, organiser le traitement des demandes d’asile dans les pays d’origine et conditionner les aides au développement.
La position de François-Xavier Bellamy (LR)
Pour François-Xavier Bellamy, du côté des Républicains, il faut construire des infrastructures physiques à l’est de l’Europe, augmenter les effectifs de Frontex et suspendre les coopérations avec les pays qui n’appliquent pas d’accord de réadmission. Il souhaite, par ailleurs, instaurer des sanctions financières à l’encontre des pays “non coopératifs”.
La position de Léon Deffontaines (PCF)
De son côté, Léon Deffontaines est favorable à une politique migratoire fondée sur l’accueil, ainsi qu’à l’organisation d’un sommet annuel UE-Méditerranée. Il propose aussi une refonte et une réorganisation de Frontex et une aide aux pays d’origine pour lutter contre l’exil.
La position de Raphaël Glucksmann (PS)
Raphaël Glucksmann entend, pour sa part, relancer les opérations de sauvetage en Méditerranée et abandonner l’externalisation du contrôle migratoire. Il souhaite harmoniser les procédures d’asile dans l’UE et mieux prendre en compte les réfugiés climatiques.
La position de Valérie Hayer (Renaissance)
Tête de liste de Renaissance, le parti de la majorité, Valérie Hayer soutient l’augmentation du nombre de garde-frontières et de garde-côtes européens, mais aussi la négociation des accords avec les pays d’origine pour le retour des migrants en situation irrégulière. Elle entend également octroyer 100 000 visas prioritaires dans les métiers en tension et pour les chercheurs et entrepreneurs.
La position de Marion Maréchal (Reconquête)
Pour Reconquête, Marion Maréchal défend la création d’une “triple frontière”, mais aussi l’abolition du pacte migratoire de l’Union européenne. Elle évoque, par ailleurs, un départ de la Cour européenne des droits de l’homme et la suppression de toute subvention aux ONG “pro-migrants”.