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Depuis vendredi dernier, Stéphane Gatignon, le maire écologiste de Sevran, en banlieue parisienne, a entamé une grève de la faim pour attirer l'attention sur la pauvreté de certaines communes. Mais avant lui, d'autres politiques avaient déjà utilisé la grève de la faim pour se faire entendre.
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Stéphane Gatignon

© abacapressLe maire EELV de Sevran, en banlieue parisienne, a entamé une grève de la faim vendredi 9 novembre, en installant une tente face à l'Assemblée nationale. Le but de sa démarche ? Montrer à quel point la gestion d'une commune pauvre était difficile.

Le maire craignait ainsi de devoir "mettre la clé sous la porte". Il a ainsi déclaré avoir besoin de 5 millions d'euros d'ici la fin de l'année pour boucler le budget de sa commune de 51 000 habitants, gagnée par le chômage et le trafic de drogue. Un message en tout cas en partie entendu par le ministre de la Ville, François Lamy, qui a d'ores-et-déjà déclaré que la ville de Sevran allait toucher avant la fin de l'année "4,7 millions d'euros de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Aru), qui ont été retardés parce que les dossiers étaient mal bouclés".

© Chris93 / Wikimédia Commons

Jean Lassalle

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressLe député MoDem, ancien UDF, Jean Lassalle avait lui aussi suivi une grève de la faim en 2006. Du 7 mars au 14 avril, il avait choisi de ne plus s'alimenter afin de faire porter l'attention sur la délocalisation d'une usine japonaise implantée dans son canton.

Après 39 jours de jeûne et 21 kg en moins, Jean Lassalle obtient gain de cause : un accord est conclu avec Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Jean Lassalle met alors fin à sa grève.

© Marie-Lan Nguyen / Wikimédia Commons

José Bové

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressDu 3 au 12 janvier 2008, l'écologiste José Bové a suivi une grève de la faim afin d'interdire la culture du maïs OGM en France. Il souhaitait en effet que la France active la clause de sauvegarde à Bruxelles, ce qui aurait permis une telle interdiction.

Après sa grève de la faim, il avait déclaré qu'il pensait avoir "pesé et contraint le gouvernement à signer la clause de sauvegarde".

© Guillaume Paumier / Wikimédia Commons

Ioulia Timochenko

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressL'ancienne Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a entamé elle aussi, à plusieurs reprises, des grèves de la faim. Emprisonnée pour 7 ans depuis août 2011 pour abus de pouvoir, Ioulia Timochenko vivrait dans des conditions de détentions inacceptables et serait maltraitée.

Face au traitement qu'elle subit, Ioulia Timochenko a engagé des grèves de la faim fin avril 2012 et fin octobre 2012, sans que cela ne change grand chose pour elle pour le moment.

© European People's Party / Wikimédia Commons

Marco Pannella

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressLe leader du Parti radical transnational italien et député européen Marco Pannella est un habitué des grèves de la faim pour faire entendre sa voix. Ainsi, il débute la première en 1968, et termine sa dernière en 2007, à 76 ans.

L'homme se mobilise pour différentes causes, telles que le droit à l'avortement et au divorce dans les années 70 et 80, ou pour un moratoire universel contre la peine de mort en 2007.

© Dumplife / Wikimédia Commons

Manolis Glezos

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressL'homme politique et écrivain grec Manolis Glezos a lui aussi connu l'expérience de la grève de la faim. En 1948, il est jugé et condamné à mort à plusieurs reprises pour ses convictions politiques. Mais les vives réactions de l'étranger lui ont permis de garder la vie sauve, et de voir sa peine de mort devenir une peine à perpétuité en 1950.

Alors qu'il est emprisonné, il se fait élire au Parlement en 1951 pour la Gauche démocratique unie (EDA). Il entame alors une grève de la faim pour que tous les députés EDA emprisonnés ou exilés puissent être libérés. Il stoppe sa grève de la faim dès leur libération et est lui-même libéré en 1954.

© Michalis Famelis / Wikimédia Commons

Bobby Sands

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressBobby Sands était un républicain irlandais emprisonné lors du conflit nord-irlandais. En 1981, après 5 ans de protestation, les prisonniers républicains entament une seconde grève de la faim, faisant suite à celle de 53 jours de 1980.

Cette seconde grève de la faim a eu un plus fort retentissement, et le prisonnier Bobby Sands a même réussi à se faire élire député pendant le mouvement. Les médias du monde entier se sont donc intéressés à lui. Mais après 66 jours de grève de la faim, Bobby Sands et neuf autres prisonniers avaient trouvé la mort. C'est à ce moment-là que la grève de la faim a été levée. Plus de 100 000 personnes sensibilisées à la cause des prisonniers politiques ont assisté aux funérailles du député Bobby Sands...

© Kwekubo / Wikimédia Commons