Emmanuel Macron sur TF1 : 7 phrases chocs durant son allocution

Le 13 mai 2025, Emmanuel Macron a accordé une interview en prime time sur TF1, abordant une multitude de sujets allant des réformes internes aux enjeux internationaux. Cette prise de parole intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la perte de la majorité parlementaire et la dissolution de l'Assemblée nationale.
Le président a évoqué la possibilité de convoquer plusieurs référendums dans les mois à venir, portant sur des sujets tels que les réformes économiques, sociales et éducatives. Bien que la réforme des retraites ne soit pas envisagée pour un référendum, Macron a exprimé son ouverture à consulter les Français sur la question de la fin de vie, soulignant l'importance de la démocratie participative dans le processus législatif.
Politique étrangère : soutien à l'Ukraine et appel à l'indépendance européenne
Sur le plan international, Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de la France à l'Ukraine face à l'agression russe. Il a également mis en garde contre une dépendance excessive à l'égard des États-Unis, soulignant la nécessité pour l'Europe de renforcer son indépendance stratégique. Cette déclaration s'inscrit dans un contexte où la politique "America First" de l'administration Trump suscite des inquiétudes parmi les alliés européens.
Sécurité intérieure : renforcer les forces de l'ordre
Concernant la sécurité intérieure, le président a annoncé des mesures pour renforcer les pouvoirs des policiers municipaux, afin de mieux lutter contre la délinquance locale. Il a également évoqué des solutions pour faire face à la surpopulation carcérale, sans entrer dans les détails des mesures envisagées.
Cette interview semble s'inscrire dans une stratégie de reconquête de l'opinion publique, visant à redonner de la clarté et de la cohérence à l'action présidentielle. En abordant des sujets variés avec une volonté apparente de dialogue et d'ouverture, Emmanuel Macron cherche à repositionner son image et à préparer le terrain pour les échéances politiques à venir.
Découvrez dans notre diaporama les déclarations à retenir de l'interview du président de la République.
"Je suis prêt à parler avec Poutine"

Si le chef de l’État a reconnu ne pas disposer d’"informations sur la venue du président russe", il a tenu à rappeler l’objectif fixé par l’Europe : "Obtenir un cessez-le-feu de trente jours sur les terres, les airs et les mers pour discuter de la question des territoires et des garanties de sécurité".
"Non, on ne va pas nationaliser ArcelorMittal, ce serait dépenser des milliards d’euros""

Malgré l'annonce d'ArcelorMittal de sa volonté de supprimer 600 emplois en France, le président de la République estime que la situation ne mérite pas une nationalisation. Il rejoint toutefois Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, sur la volonté de sauver les emplois en question. Mais pas en prenant le contrôle de la société.
La retraite à 64 ans ? "Le pays en a besoin"

"Cette réforme, on ne l'a pas faite de gaité de cœur, on l'a faite pour sauver le système par répartition auquel je crois." "Notre système était rentré en déficit et si on ne le réformait pas, on accumulait des déficits. Cette réforme, elle permettra de dégager environ 17 milliards d'euros et on réinvestit un tiers dans les mesures sociales. Si on abroge cette réforme, chaque année, on a une dizaine de milliards d'euros qu'il faut trouver", a argumenté le président de la République.
"Ce que fait le gouvernement de Benjamin Netanyahu est inacceptable", "c’est une honte"

Le chef de l'Etat a rappelé lors d'un entretien sur TF1 qu'il avait été "l'un des seuls dirigeants à aller à la frontière" entre l'Égypte et Gaza, "l'une des pires choses qui (lui) aient été données de voir", déplorant que "toute l'aide que la France et d'autres pays acheminent" soit "bloquée par les Israéliens".
Louer des places de prison à l'étranger ? Pourquoi pas, "si besoin était"

Questionné par le maire de Béziers Robert Ménard, le chef de l'État a jugé qu'il faut encore "mettre en prison" des délinquants et des criminels alors que la France souffre de surpopulation carcérale depuis des années.
"Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite"

Et si Emmanuel Macron se portait de nouveau candidat à la présidence de la République en 2032 ? Il reste encore deux ans de mandat au chef de l’État qui ne pourra pas être candidat à un troisième mandat en 2027. La Constitution française l’interdit. Mais rien n’empêcherait Emmanuel Macron de se présenter à l’élection suivante en 2032.
Interrogé sur le sujet, Emmanuel Macron a éludé la question. "Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi". "Je pense chaque nous à une seule chose : c’est notre pays, aller au terme de notre mandat. Je me battrai jusqu’au bout", a-t-il assuré.
"Je souhaite que le texte [sur l’aide active à mourir] engagé aujourd’hui soit voté"

"Si à l’issue de ces premières lectures au Sénat et à l’Assemblée, on voyait qu’au fond il y a un enlisement puis une espèce d’impossibilité d’aller au bout, à ce moment-là, je pense que le référendum peut être une voie pour débloquer et permettre aux Français de s’exprimer", a-t-il expliqué.