Election présidentielle 2027 : qui sont les candidats potentiels ?
2027 est loin, dites-vous ? En temps politique c’est un battement de cil. A 1 an et demi à peine de la réélection d’Emmanuel Macron, les regards se tournent vers L’Elysée, une nouvelle fois, et avec anxiété. Emmanuel Macron est encore président pendant plus de 3 ans ? Qu’importe, il arrivera alors au terme de ses deux quinquennat et ne pourra pas être réélu. “Funeste connerie”, grince l’intéressé, mais réalité quand même.
Alternative ou continuité
Alors la classe politique bruisse et s’interroge, se ramifie, s’invective et parlemente : qui pour proposer une alternative au président actuel, qui pour avancer un successeur. Mais la question demeure, qui ne sera tranchée qu’à l’aube de l'élection : sans Emmanuel Macron, Renaissance demeure-t-il un parti présidentiable, ou ne tient-il ses entrées à L’Elysée qu’au charisme de son créateur, qui a su se poser, assis entre deux chaises, en symbole de renouveau en 2017 ? Dans le doute, ennemis et amis du président se préparent à 2027 avec la même application : il y a là un coche à ne pas rater, celui de la fin d’une ère, et du début d’une forme d’incertitude, à n’en point douter.
Les noms en lice
Plusieurs noms s’entrechoquent dans la course de fond pour 2027 : certains sont clairement énoncés, d’autres conservent dans une hésitation feinte le secret de leur candidature. Tous dégainent les promesses d’un changement : plus de sécurité, plus de dialogue, plus de proximité… Planet vous propose un panel de ceux qui ont affiché, clairement ou non, leur volonté de succéder à Emmanuel Macron.
Edouard Philippe
Il est le grand favori d'un sondage de la rentrée interrogeant le public sur qui serait le plus à même de représenter la droite en 2027. S'il n'a pas officialisé sa campagne, il est adoubé par Emmanuel Macron : "Je tiens à ce que ceux qui ont été auprès de moi pendant ces six ans, qui ont fait des réformes à mes côtés puissent prendre le relais. Édouard Philippe a bien fait cela, c’est un ami", a-t-il expliqué en juillet.
François Ruffin
Les sondages en 2023 font de lui un potentiel candidat. Au printemps il a lancé un appel aux dons, avec en ligne de mire la campagne de 2027. Jean-Luc Mélenchon juge qu'il est "prêt" pour la prochaine élection. Lui temporisait avant l'été : "ce n'est pas le moment". "Aujourd’hui, il n’y a pas de ruffinisme, faut être sérieux", tempère l’intéressé. Il ajoutetout de même : "On m’a demandé d’écrire un petit manuel du “ruffinisme”, je vais essayer de m’y coller cet été, de faire un “Ruffin en 10 points” pour fournir quand même des repères."
Bruno Le Maire
Il accroche 27% au sondage qui sacre Edouard Philippe en cette rentrée, un score honorable. Mais le ministre est vu comme un technicien et manque de troupes.
Marine Le Pen
Le présidente du groupe RN l'a affirmé cette semaine sur TF1 : Elle ne prévoit pas "pour l'instant" de laisser son titre de prétendante à Jordan Bardella lors de la prochaine échéance élyséenne.
Jean-Luc Mélenchon
Dans un sondage, Jean-Luc Mélenchon est crédité de 16 à 17% des intentions de vote au premier tour du scrutin. En septembre il pose des conditions à l'élection de 2027 : "Nous n’irons pas, nous n’irons jamais dans les primaires"
Gérald Darmanin
Il a perdu la course à Matignon en juillet mais a consacré son été à se rendre omniprésent. Lors de sa rentrée politique à Tourcoing, il a indiqué craindre une victoire de Marine Le Pen. "Ce qui m'inquiète maintenant, c'est ce qui se passera en 2027", disait-il également au Figaro, à la mi-août. "Face à cela, il nous faudra qu'une ou un candidat", prévenait-t-il plus tard à La Voix du Nord. Lui ?C'est l'avis de Nicolas Sarkozy, qui adoube l'ex-maire de Tourcoing dans son nouvel ouvrage, Le temps des combats. "Saura-t-il franchir une autre étape, voire l'étape ultime, celle qui mène à la présidence de la République ? Je le lui souhaite", écrit-il.
Eric Zemmour
En mars dernier, l'éditorialiste a répondu favorablement à la question de savoir s'il se présentera en 2027, "en principe".