"Dictature sanitaire" : Emmanuel Macron rappelle que les "libertés sont maintenues"AFP
Depuis l'annonce de l'extension du pass sanitaire, la colère gronde. Certains Français y voient une mesure dictatoriale. Autant d'accusations que n'a guère apprécié le chef de l'Etat... Qui a donc décidé de répondre.

À peine Emmanuel Macron avait-il terminé son allocution que déjà la fronde se mettait en place. Si certains acceptent l'extension du pass sanitaire dans de nombreux lieux publics, d'autres y voient une intolérable restriction des libertés individuelles.

Dès mercredi 14 juillet, des défilés ont ainsi été organisés en opposition au pass sanitaire et à la vaccination obligatoire . Au total, 19 000 manifestants se seraient rassemblés dans toute la France, selon L'Obs. Les protestataires entendaient notamment dire leur rejet de ce qu'ils estiment être "une dictature sanitaire". À Paris, des incidents ont émaillé les cortèges.

Pass sanitaire : Emmanuel Macron fait face aux critiques

Sur les réseaux sociaux, les hashtags #DictatureSanitaire ou encore #PassdelaHonte ont également été beaucoup utilisés et partagés au cours de ces derniers jours. 

En déplacement sur la route du Tour de France ce jeudi 19 juillet, Emmanuel Macron a tenu à dénoncer l'utilisation de ce vocabulaire. " Il y a des débats sur tous les sujets, on en vit en permanence mais si on vide les mots de leur sens, le risque qu'on court c'est de menacer notre démocratie elle-même", s'est notamment justifié le chef de l'Etat dont les propos sont rapportés par 20 Minutes.

 "On a des gens aujourd'hui qui, avec beaucoup de cynisme politique, utilisent la peur de certains ou la confusion qui peut naître sur certains sujets, (...)pour en faire un projet politique", a ensuite affirmé le président de la République. 

À propos de l'utilisation du terme de dictature, l'ancien ministre de l'Economie a tenu à rappeler que la France restait un pays où "où toutes vos libertés sont maintenues, où on a maintenu tout le cycle électoral". 

Ce samedi 17 juillet, de nouvelles manifestations devraient se tenir dans un certain nombre de villes, notamment à l'appel des Gilets Jaunes. La réforme des retraites et de l'assurance chômage pourraient également provoquer une rentrée sociale sous tension.