Destitution d’Emmanuel Macron : LFI reviendra à la charge en septembre

Comme un air de déjà vu. Au lendemain de la conférence de presse du Premier ministre sur le budget 2026, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur France Inter estimant que François Bayrou n’est “pas le responsable de la situation dans laquelle il se trouve” mais que “le chaos c’est Macron”.

Ainsi, si le Premier ministre n’obtient pas la confiance de l’Assemblée nationale comme il l’a demandé le 8 septembre prochain, le leader Insoumis a d’ores et déjà annoncé le dépôt d’une nouvelle motion de destitution contre le chef de l’État le 23 septembre prochain.

Emmanuel Macron "doit partir"

“Il y a un an, nous déposions une motion pour demander la destitution” d'Emmanuel Macron et “je vous informe que nous allons recommencer le 23 septembre et déposer – en plus de la motion de censure qui ne servira sans doute plus à rien puisque le gouvernement sera tombé d'ici là – une motion de destitution”, argue-t-il.

Jean-Luc Mélenchon a toutefois salué “la réponse digne” de François Bayrou de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée qu’il qualifie d’un “retour aux mœurs républicaines” mais il maintient qu’il faut “aller à la cause”. “Monsieur Bayrou n'est pas le responsable de la situation dans laquelle il se trouve, c'est tous ceux qui l'ont précédé par leurs mauvaises politiques économiques et de gestion. S'il y a un responsable, c'est le président de la République”, poursuit-il.

Maintenir “l’idée du 10 septembre”

“On ne peut pas négocier avec ce pouvoir et il faut empêcher monsieur Macron de nommer pour la troisième fois un Premier ministre qui ferait la même politique. Voilà pourquoi il faut le destituer. Le chaos, c’est Macron”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon avant d’ajouter : “Le plus court chemin, c'est que le responsable s'en aille.”

Jean-Luc Mélenchon a également exprimé son souhait que la mobilisation "Bloquons tout", prévue pour le 10 septembre, soit maintenue, même dans l'éventualité d'une chute du gouvernement de François Bayrou lors du vote de confiance prévu deux jours plus tôt. Le fondateur de La France insoumise appelle à la convergence des luttes : “Je souhaite que soit maintenu l'idée du 10 septembre et que les syndicats fassent front avec cette mouvance citoyenne et qu'ils appellent à une grève générale”, a-t-il déclaré.

La destitution d’Emmanuel Macron remise sur le tapis

Cette situation n’est pas sans rappeler la motion déposée l’année dernière par LFI après le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon. Mais le texte avait été largement rejeté par la commission des lois de l'Assemblée nationale (15 voix pour, 54 contre), mettant fin à la procédure le 8 octobre 2024.