Le nourrisson de 18 jours né prématuré de deux mois avait disparu de la maternité du centre hospitalier Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (93) le 21 octobre dernier. Alors que ses parents sont accusés...
Il a joué des rôles emblématiques tout au long de sa vie : directeur de la rédaction de France Inter, présentateur, interviewer politique sur France 2 ou encore Europe 1. Mais aujourd’hui, c’est tout le monde du journalisme politique qui est en deuil. Passionné de la politique de la Ve République, il accueillait des personnalités politiques et s’était fait une réputation dans le domaine.
Un homme qui n’avait pas sa langue dans sa poche
Souvent considéré comme pugnace en interview, plusieurs d’entre elles avaient à l’époque marqué les esprits. Comme celle qu’il réalise sur Europe 1 en 2015 avec, devant lui, Marine Le Pen. Alors que janvier 2015 est marqué par les attentats de Paris, 4 millions de personnes descendent dans les rues face au terrorisme et en faveur de la liberté d’expression, la présidente du Front National (devenu Rassemblement National) est absente. Un constat évoqué et dénoncé à haute voix et dès le début de l’interview par Jean-Pierre Elkabbach “vous n'avez pas honte”, ce à quoi avait répondu Madame le Pen “honte de quoi”. Un extrait reprit par milliers sur les réseaux sociaux.
Un an auparavant, en mai 2014, toujours sur Europe 1, le journaliste reçoit André Vallini, alors secrétaire d’Etat à la réforme territoriale. Dès le début de l’interview, le journaliste lui adresse la phrase suivante “quelle couleur vous préférez pour le mur ? ”. Monsieur Vallini, étonné : “quel mur” ? “le mur sur lequel votre réforme territoriale va se fracasser” évoque le journaliste instantanément. Un sens de la répartie et de l’audace qui faisait parler de lui.
Un homme reconnu pour sa passion à droite comme à gauche
Sur X (ex-twitter), le directeur général du groupe Canal +, Gérald Brice-Viret, s’exprime aujourd'hui : "Jean-Pierre n’est plus. Ma tristesse est infinie. Je perds un ami. La France, un journaliste brillant".
“Tristesse de voir partir ce soir un grand du journalisme", a réagi l'ancien président Nicolas Sarkozy.
"un compagnon de route de la Ve République qui aura marqué l’histoire médiatique de notre pays. Ses échanges mythiques avec Georges Marchais resteront gravés." évoque Fabien Roussel.