Colère des agriculteurs : tous les métiers qui pourraient se mettre en grève
En fin de semaine dernière, La FNSEA et les Jeunes agriculteurs, les principaux syndicats et représentants des agriculteurs, ont appelé à de nouveaux blocages ce lundi 29 janvier.
Le nom de l’opération ? Le “siège de Paris”, qui prendra place dès 14h, et ce “pour une durée indéterminée”. De nombreux agriculteurs ont annoncé leur présence pour cette opération de blocage. Pourquoi un tel blocage et quelles autres professions pourraient rejoindre le mouvement cette semaine ?
Les mesures annoncées par Gabriel Attal ne suffisent pas
Ce vendredi 26 janvier, en direct d’une exploitation agricole en Haute-Garonne, Gabriel Attal indiquait avoir “entendu” et reçu l’appel de détresse “cinq sur cinq” des agriculteurs. Le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la cinquième république avait alors lancé “dix mesures de simplification immédiates”. Parmi elles, le renforcement de contrôle de la Loi Egalim, destinée à protéger les agriculteurs et leurs revenus lorsqu’ils doivent négocier avec les industriels pour vendre leur production. Un “fonds d’urgence de 50 millions d’euros” a également été annoncé pour couvrir les agriculteurs touchés par la maladie hémorragique épizootique dont sont victimes leurs bovins. Maladie pour laquelle les frais vétérinaires étaient devenus difficiles à financer pour les exploitants agricoles. La filière BIO aura le droit à la même somme.
Enfin, parmi les annonces à retenir, l’arrêt de la hausse de la taxe sur le gazole non routier. Toutes ces mesures sont néanmoins jugées insuffisantes par les syndicats. Il faut dire que la crise agricole est très forte, et que de nombreux agriculteurs se surpassent pour tenter de maintenir leur exploitation, sans perspective sur le long terme. C’est le cas de Christophe qui travaille 70 heures par semaine pour préserver tant bien que mal son exploitation. Il s'exprime dans l’émission Familles de Paysans sur 6Play.
D’autres professions pourraient se mobiliser
78 % des Français se disent “inquiets” des problèmes d’insuffisance et de la qualité de la nourriture d'ici à 2030 en France. La crise actuelle des agriculteurs conduit également d’autres professions à apporter leur soutien et à se mobiliser. Quelles sont celles qui pourraient également manifester prochainement selon Capital ?
Les pêcheurs et marins pêcheurs
Comme les agriculteurs, ces derniers se sentent lésés par des conditions de travail difficiles et qui se dégradent, accompagnés de normes européennes en leur défaveur.
Les routiers
Les adhérents du groupe des routiers sont également mobilisés. Certains d'entre eux ont déjà occupé une section de l'autoroute A7 la semaine dernière.
Les agents du BTP
De manière locale, les professionnels du bâtiment se mobilisent également, notamment dans le Finistère.
Les viticulteurs
Les viticulteurs, eux aussi, veulent améliorer leurs conditions de travail. Certains ont forcé plusieurs portails d'entrepôts dans l'Hérault.
Les taxis
Les chauffeurs de taxis font également grise mine. Ces derniers veulent notamment lutter contre la loi de financement de la sécurité sociale, visant à réformer le transport médical.
Les professeurs
Les revendications sont nombreuses : hausse de salaire, arrêt des suppressions de postes et volonté de voir démissionner la nouvelle ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Castéra : "la nouvelle ministre de l'Éducation nationale dénigre l'école publique dès sa prise de fonction pour faire la pub de l'enseignement privé hyper-sélectif", évoquait le syndicat Sud Education. Une grève nationale est prévue le jeudi 1er février 2024.
Les gilets jaunes appellent à une mobilisation collective
Les gilets jaunes "appel à la convergence des luttes avec la contestation sociale". D'autres professions pourraient-elles descendre dans les rues prochainement ? Nous le serons au cours des prochains jours.
