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Avec 5 000 € de retraite, Jean-Louis Debré aurait du mal à joindre les deux boutsAFP
L'ancien président du Conseil constitutionnel est décédé ce 4 mars 2025 à l'âge de 80 ans. Selon les informations de "Paris Match", il vivait difficilement avec sa retraite, comptant sur les droits d'auteur de ses livres pour garder son train de vie.

Après plus de 30 ans passés en politique, Jean-Louis Debré avait tiré sa révérence le 4 mars 2016, quittant la présidence du Conseil constitutionnel pour laisser son fauteuil à Laurent Fabius. Il s'est éteind dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 80 ans. 

Avant cela, le fils de Michel Debré avait été président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007, maire d'Evreux de 2001 à 2007, président du groupe RPR à l'Assemblée de 1997à 2002, ministre de l'Intérieur de 1995 à 1997, et député de l'Eure (1986-1995-1997).

Pour cette carrière prestigieuse, Jean-Louis Debré touchait une retraite de 5 000 euros, selon les informations de Paris Match. " L’ancien président du Conseil constitutionnel, qui a fait valoir ses droits à la retraite, se retrouve plutôt démuni (5 000 euros environ par mois)", indique le magazine, précisant que Jean-Louis Debré "envisage de quitter son appartement familial, auquel il est très attaché, pour un plus petit."

Un "Debréthon" lancé pour lui venir en aide

Selon le média, le fils de Michel Debré réussissait à joindre les deux bouts seulement grâce aux droits d'auteur de ses livres, et plus particulièrement le dernier, Ce que je ne pouvais pas dire, paru aux éditions Robert Laffont le 21 avril 2016, et qui s'est écoulé à 85 000 exemplaires en quelques semaines. 

De manière ironique, un "Debréthon" avait été lancée sur le site change.org "pour aider Jean-Louis Debré à finir dignement ses fins de mois difficiles."

Son frère jumeau est décédé il y a 5 ans

Jean-Louis Debré avairt deux frères dont un jumeau, Bernard Debré. Ancien ministre, ex-député de droite et urologue, ce dernier est décédé à 75 ans en septembre 2020 des suites d'un cancer.

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Son autre frère, François Debré, était décédé quelques heures seulement après Bernard, à l'âge de 78 ans. Après des études de droit, il s'était orienté vers le journalisme. 

Une pluie de réactions

"Présider l'Assemblée nationale, 'ce lieu magique de la République', fut pour Jean-Louis Debré 'l’honneur d’une vie' et 'cinq ans de bonheur absolu'. Du prétoire au Perchoir, en passant par le gouvernement et la présidence du Conseil constitutionnel, il n’aura eu de cesse de protéger notre République et ses institutions. Nous perdons et pleurons un immense serviteur de l'État", a écrit Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale sur son compte X. 

"Sa valeur cardinale était la fidélité, à ses idéaux gaullistes, à une certaine idée de la France, à Jacques Chirac. Ministre, président du Conseil constitutionnel, il savait cultiver sa voix singulière, et la défense des libertés, avec un humour décapant. Je n'oublie pas que l'une de ses dernières pièces fut consacrée aux femmes qui firent la France !", a souligné Valérie Pécresse.

Quant aux membres et collaborateurs du Conseil constitutionnel ils ont adressé leurs "plus vives condoléances aux proches de Jean-Louis Debré" dans un communiqué soulignant la grande tristesse de Laurent Fabius, Président, les membres et les collaborateurs du Conseil constitutionnel après qu'il ait appris "la disparition de M. Jean-Louis Debré".