Le nourrisson de 18 jours né prématuré de deux mois avait disparu de la maternité du centre hospitalier Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (93) le 21 octobre dernier. Alors que ses parents sont accusés...
La menace nucléaire de la Russie sur les pays européens inquiète. En effet, le tir d’essai de son missile balistique de portée intermédiaire “Orechnik”, le 21 novembre dernier sur l’Ukraine, pousse les pays voisins à se pencher sur leur capacité à se protéger lors d’une attaque d’une telle puissance.
L’Allemagne a fait un inventaire national pour répertorier l’ensemble de ses bunkers et infrastructures en cas d’attaque. Ces endroits sécurisées seront ensuite répertoriées dans une base de données numérique consultables par les citoyens sur leur téléphones portables. Au total, l’Allemagne possède 600 bunkers publics, qui peuvent accueillir jusqu’à 500 000 personnes. Une capacité bien limitée pour un pays qui compte près de 83 millions d’habitants.
En cas d'une attaque nucléaire, la France est-elle suffisamment bien préparée ? Une question déjà abordée au Sénat, en février 2023, par le Républicain Olivier Paccaud qui questionnait le ministre des armées “sur les faibles capacités d’abris souterrains destinés à protéger la population en cas de conflit armé nucléaire”. “En 2017, la France comptait à peine un millier d’abris sur son sol, pour la plupart bâtis dans les années 1980. Six cents de ces structures étaient de nature militaire et environ 400 autres étaient des abris civils privés”, justifiait le sénateur.
Une stratégie de dissuasion
Une question à laquelle l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne, avait par ailleurs répondu en évoquant la stratégie de dissuasion de la France.
“La dissuasion nucléaire protège en permanence la France de toute menace d’agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux”, précisait-elle. “Depuis soixante ans, on mise tout sur la dissuasion en espérant que ça n’arrive pas. Parce qu’on n’a pas de plan B”, déplore Jean-Marie Collin, expert contre la prolifération du nucléaire et directeur de l’Ican.
Du côté de nos autres voisins, la Norvège, la Finlande ou encore la Suisse, sont équipés d’abris pour “40 à 104 % de la population”, indique 20 minutes. “En France on n’a pas, on n’a jamais eu et on n’aura jamais de politique de protection de la population en cas d’attaque de ce type comme ça peut se faire ailleurs”, indique Jean-Marie Collin.
Où se cacher en France en cas d’attaque nucléaire ?
En France, il existe quelques endroits où pouvez vous cacher en cas d’attaques nucléaires, répertoriés par le site Hitek. Vous pouvez vous réfugier à la Banque de France, au sein de leur énorme coffre fort, de nombreuses banques possèdent ce genre d’équipement.
Vous pouvez également vous cacher dans les bunkers sur les plages de Normandie, mais aussi sous l’Elysée. “Le Président de la République dispose d'un abri de 250m2 situé sous le Palais de l'Élysée”, précise le site. En cas d’attaque, vous pouvez vous cacher dans les locaux de Radio France, qui possède 14 abris antiatomiques “accessibles par des galeries situées sous le bâtiment et sous les égouts”.