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Le rapport d'enquête de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) et de l'Inspection Générale de l'Administration (IGA) conforterait la version de Claude Guéant à propos de primes en liquide accordées aux membres du cabinet du ministère de l'Intérieur. Plus de détails.
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Selon un rapport remis au gouvernement, la version de Claude Guéant pour justifier les fonds révélés par le Canard Enchaîné serait vraie. L’ex-ministre de l’Intérieur aurait en effet bien reçu des primes de cabinet en liquide de mai 2002 à juillet 2004 et ce, malgré la suppression de ces primes sous le gouvernement Jospin en 2002.

Des primes de plusiseurs sortes
L’enquête de l'IGPN et de l'IGA révèle par ailleurs que "la pratique antérieure au 1er janvier 2002 a été rétablie de mai 2002 à l'été 2004". Cette prime aurait même "été complétée de versements en provenance des frais d'enquête et de surveillance" (un fond consacré à la paye des indics).

Directeur du cabinet  de Nicolas Sarkozy à l’époque, Claude Guéant aurait ainsi touché l’indemnité de sujétion particulière instaurée par Lionel Jospin pour remplacer les primes en liquide ainsi qu’une autre indemnité. Cette révélation viendrait alors conforter la version de l’homme politique justifiant la somme 500.000 euros présents sur ses comptes dévoilé par l'hebdomadaire satirique.

Une pratique rétablie par Guéant et Sarkozy ?
L’ex-ministre de l’Intérieur sous le gouvernement de Lionel Jospin, Michel Vaillant, a déclaré que cette pratique "n’avait plus cours" au 1er janvier 2002. Il a par ailleurs indiqué que ce système aurait été "remis en place" par Nicolas Sarkozy et Claude Guéant dès mai 2002. Selon le rapport, 10.000 euros mensuels auraient été prélevés dans l'enveloppe des "frais d'enquête" de la police chaque mois jusqu'à l'été 2004. Il ne reste plus qu’à savoir si ce montant a été seulement perçu par Claude Guéant ou bien été distribué aux membres du cabinet de l’époque.