Abandon de Griveaux : qui pourrait le remplacer aux municipales à Paris ?AFP
Après la diffusion de vidéos et de conversations intimes, Benjamin Griveaux, figure de la Macronie, a annoncé le retrait de sa candidature à la mairie de Paris. Voici les noms évoqués pour lui succéder.
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Abandon. Alors qu’il présentait son programme le 13 février pour les municipales à Paris, après la divulgation de vidéos et de conversations privées à caractère sexuel, Benjamin Griveaux se retire de la campagne des élections municipales. Emporté par un "torrent de boue", le candidat de La République en marche à la mairie de Paris, a annoncé dans une vidéo enregistrée ce vendredi 14 février qu’il renonçait à sa candidature.

Pour lui comme pour la majorité, c’est un coup dur. Benjamin Griveaux est en effet l’un des premiers soutiens de la Macronie, et ancien porte-parole du gouvernement. Ce scandale entache donc la majorité, déjà inquiète de perdre l’élection municipale à Paris. Et pour cause, l’enjeu y est grand. Emmanuel Macron mise énormément sur la capitale. Il y a atteint des records à l'élection présidentielle comme aux élections européennes, rapporte RTL.

Abandon de Griveaux : "La situation est récupérable"

Pas question toutefois de se résigner à une défaite. Les Marcheurs parisiens, atterrés, y croient encore. À un mois du premier tour des élections municipales, le parti présidentiel s’est donc mis à la recherche d’un nouveau candidat à Paris.

Pour Marie-Laure Harel, une des porte-parole de la campagne, "la situation est récupérable". "Il y a une forte envie collective de continuer, c’est notre projet qui va gagner!", a-t-elle indiqué à l’AFP. La députée LREM Olivia Grégoire, également porte-parole, l’a également assuré : il y aura "quoi qu’il arrive" une liste LREM aux élections municipales à Paris.

Qui La République en Marche va-t-elle alors désigner ?

Abandon de Griveaux : trouver un candidat dans l’urgence

"LREM doit trouver un candidat extrêmement vite", a déclaré à l’AFP le directeur général adjoint de l’Ifop, Frédéric Dabi. "On est à un mois du premier tour, et on est dans un cas totalement inédit (...). Le parti présidentiel arrivé en tête à Paris lors de la présidentielle, des législatives en 2017, et des élections européennes en mai, n’a pas de candidat".

Pour rebâtir urgemment une nouvelle stratégie, les consultations se sont multipliées. Marlène Schiappa, Agnès Buzyn, Stanislas Guerini, Mounir Mahjoubi… Plusieurs noms ont été cités dès jeudi soir. Certains ont déjà refusé, et d’autres tentent de se positionner. Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’Égalité femmes-hommes, candidate en deuxième position dans le XIVe arrondissement de Paris, a d’ores et déjà démenti vendredi une quelconque candidature.

De son côté, Agnès Buzin, ministre de la Santé, a indiqué vendredi n’avoir "ni réfléchi, ni d’avis à donner sur la situation à Paris".

Stanislas Guerini, délégué général de LREM et député de Paris, a également refusé la proposition, selon une journaliste du Figaro.

Abandon de Griveaux : "Si Benjamin Griveaux annonce qu’il se retire, je suis candidat et j’y vais"

3 autres noms sont évoqués : Jean-Louis Borloo, ancien ministre de la Ville et ex-président de l’UDI, Delphine Bürkli (ex-LR), maire sortante du IXe arrondissement et candidate à sa succession, et Pierre-Yves Bournazel, député et ancien candidat à la mairie de Paris, note le Huffingtonpost.

Mais un député et ancien candidat à la mairie de Paris, semble se positionner. Il s’agit de Mounir Mahjoubi : "Si Benjamin Griveaux annonce qu’il se retire, je suis candidat et j’y vais, et j’aurai besoin d’un véritable soutien", a-t-il déclaré sur Telegram, la messagerie cryptée de l’Elysée, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Il a d’ailleurs ajouté au terme d’une réunion de crise au quartier général de LREM à Paris : "J’ai toujours dit (...) que j’étais disponible. Beaucoup de Marcheurs me demandent d’être ce candidat. Mais le candidat ne sera pas que celui d’En marche, il sera aussi celui du rassemblement (...) Si on pense collectivement que ce sera moi, alors on y va, on avance et on va gagner."

Sera-t-il choisi ? Selon un cadre interrogé par l’AFP, le parti se donne "jusqu’à 48 heures" pour trouver un remplaçant.