17 nouvelles prisons préfabriquées en France : voici les villes retenues

Publié par Matthieu Chauvin
le 01/07/2025
Gérald Darmanin
abacapress
© Ait Adjedjou Karim/ABACA
Le projet voulu par Gérald Darmanin va bien voir le jour malgré les critiques. Dans moins de 2 ans, 17 nouvelles prisons préfabriquées verront le jour et pourront accueillir un total de 1 500 détenus pour décharger les établissements carcéraux surpeuplés. Voici les 17 villes retenues pour leur construction.

Gérald Darmanin vise la présidentielle de 2027. Il est donc sur tous les fronts. Mais il vient de connaître un vrai succès là où les Français l'attendent en tant que ministre de la Justice, après celui de la transformation de deux établissements en prisons de très haute sécurité pour les narcotrafiquants, notamment. Il avait, dès sa prise de poste ou presque, évoqué le manque de places de prisons dans notre pays et évoqué la possibilité d'en construire, face à l'urgence, dans des "structures modulaires" (l'équivalent de préfabriqués, tout simplement, en plus sécurisés évidemment). Au mois d'avril, il avait accéléré, nous rappelle le 20 heures de TF1, lançant un appel d'offres pour la construction de ces structures modulaires en béton pouvant accueillir 3 000 détenus (neuf entreprises vont se partager le marché). La poire est pour l'instant coupée en deux. Un projet qui met fin à la tentation de louer des places à l'étranger ? Sans doute.

17 prisons préfabriquées pour 1 500 détenus construites en 18 mois

Là où Emmanuel Macron avait annoncé la construction de 15 000 nouvelles places de prison au début de son premier mandant en 2017, à peine 5 000 ont vu le jour. Proportionnellement, Gérald Darmanin va donc faire beaucoup mieux, en seulement 18 mois est-il prévu par le ministère dans un communiqué du 15 mai dernier : "Les 1 500 premières places de prison modulaires (seront) livrables d’ici 2027."   Mais à la décharge du président de la République, imposer aux communes le voisinage d'établissements pénitentiaires relève du parcours du combattant : élus et riverains sont systématiquement opposés à leur implantation (peur pour l'attractivité, pour la sécurité, crainte de nuisances...). Et bien entendu, encore faut-il avoir le budget pour... 

Un projet controversé mais plus que jamais nécessaire 

Le projet de ces prisons modulaires, comme l'était l'idée de louer des places de prison à l'étranger, est controversé, contesté par l'opposition de gauche et les syndicats de la pénitentiaire, qui n'y voient là que du "bricolage." Mais les chiffres sont là : au 1er juin, le ministère de la Justice annoncé que le pays comptait 84 447 détenus pour 62 556 places. Certains établissements sont remplis à 200 %, près de 5 000 prisonniers dormiraient sur des matelas, au sol. Ces nouvelles cellules qui s'imbriquent comme un jeu de construction ne devraient accueillir que des courtes peines ou détenus triés sur le volet. Surtout, elles ne seront ajoutées qu'au sein de prison déjà existantes.  "Ces constructions, réalisées sur le domaine public pénitentiaire, seront de petites tailles pour répondre aux contraintes locales et aux attentes de l’administration pénitentiaire (50, 75 ou 100 places). Les prisons modulaires seront construites en usine (planchers, murs, façades, plafonds) par modules, selon un cahier des charges simplifié, et seront assemblées sur les sites retenus" peut-on lire dans le communiqué.

Une construction rapide pour un coût réduit

Le délai de construction des 1 500 premières places sera d'environ 18 mois. Or, poursuit le communiqué du ministère : "La construction hors site permet de réduire le coût des places et le temps de construction. Aujourd’hui, 7 années sont nécessaires pour construire une prison pour un coût d’environ 400 000 euros par place. Avec cette nouvelle modalité de construction hors site le délai de réalisation sera réduit à 18 mois avec un coût divisé par deux (200 000 euros par place construite)."

Vous avez aimé cet article ?

Comme évoqué, les cellules modulables seront installés sur des terrains intégrés à des établissements existants. Voici dans quelles villes.

le délai de réalisation sera réduit à 18 mois avec un coût divisé par deux (200 000 € par place construite).

Brest (Finistère)

1/17
Maison d'arrêt Brest
Istock
© FO Justice

Des cellules modulables seront implantées sur le terrain de la maison d'arrêt de Brest.

Châteaudun (Eure-et-Loir)

2/17
Centre de détention de Châteaudun
Autre
© Ministère de la Justice

Des cellules modulables seront implantées sur le terrain du centre de détention de Châteaudun.

Eysses (Lot-et-Garonne)

3/17
Centre de détention d'Eyssses
Autre
© Ministère de la Justice

Des cellules modulables seront implantées sur le terrain du centre de détention d'Eysses .

Fleury-Mérogis (Essonne)

4/17
Fleury-Merogis
abacapress
© Mousse/ABACA

Des cellules modulables seront implantées sur le terrain du centre pénitentiaire de  Fleury-Mérogis (Essonne), le plus grand d'Europe.

Le Port (La Réunion)

5/17
Prison du Port La Réunion
Autre
© Ministère de la Justice

Des cellules modulables seront implantées sur le terrain du centre de détention  du Port, sur l'île de La Réunion.

Vous avez aimé cet article ?

Laon (Aisne)

6/17
Prison Laon
Autre
© Ministère de la Justice

Des cellules modulables seront implantées sur le terrain du centre pénitentiaire de Laon.

Liancourt (Oise)

7/17
Prison Liancourt
Autre
© Jean-Marie Monthiers/Ministère de la Justice

Des cellules modulables seront implantées sur le terrain du centre pénitentiaire de Liancourt.

Google News Voir les commentaires
Voir la suite du Diaporama