Patrick Bruel : ses confidences sans filtre sur son refus de médiatiser sa vie de couple

Pour un artiste habitué depuis des décennies à la "Bruel Mania", le silence est un luxe. Pourtant, lorsqu’il s'agit d’évoquer celle qui partage sa vie, Clémence, le chanteur et acteur impose une discrétion quasi-totale. Cette retenue n'est pas une simple pudeur, mais le fruit d'une réflexion mûrie, d'une véritable ligne de conduite. Il ne s’agirait pas de cacher sa relation, mais de protéger l'identité de ses proches. Une philosophie de discrétion de Patrick Bruel sur sa vie privée qui trouve ses racines dans son propre passé médiatique.

Pourquoi le chanteur refuse-t-il d'exposer sa compagne ?

La réponse est sans détour. En mars 2024, lors d'une interview accordée à Paris Match, le chanteur a livré le fond de sa pensée, expliquant le refus de Patrick Bruel de médiatiser Clémence. "Je trouve ça dégradant de n'être que la femme de, le mari de, ou le fils de...", a-t-il confié, précisant que la situation est différente lorsque les deux partenaires exercent un métier public. "Que Marion Cotillard pose avec Guillaume Canet, cela me semble normal, puisqu'ils font le même métier et que tous deux sont déjà médiatisés. En revanche, je sais ce que ça peut avoir de réducteur et de problématique, dans un parcours, d'être exposé pour d'autres raisons que ce que l'on est ou ce que l'on fait", a-t-il raconté.

Cette déclaration de Patrick Bruel sur "être la femme de" prend tout son sens quand on connaît le parcours de sa compagne. Loin d'évoluer dans le show-business, Clémence est une entrepreneure qui a fondé sa propre marque de vêtements. Pour l'artiste, la sanctuariser de l'attention médiatique est une manière de lui permettre de construire sa propre carrière, sans que son nom ne soit systématiquement associé au sien.

Une discrétion héritée de son mariage avec Amanda Sthers ?

Cette conviction forte ne vient pas de nulle part. Elle semble être l'une des leçons de son mariage avec Amanda Sthers, célébré en 2004 et dissous en 2007. Leur couple, alors emblématique, a été surexposé, une situation qui a parfois pesé sur l'écrivaine et réalisatrice, cherchant à se faire un nom par son propre talent.

Amanda Sthers s'en était ouverte au magazine Psychologies : "J'avais souffert, en France, de cette idée persistante selon laquelle, parce que j'avais été mariée à Patrick, j'avais eu des passe-droits. J'avais beau savoir que c'était faux, cela me blessait". Ces mots, qui révèlent une blessure profonde, expliquent sans doute pourquoi l'artiste tient aujourd'hui à préserver ses proches de cette ombre parfois encombrante.

Cette protection s'étend-elle à ses enfants ?

Cette même logique de protection des enfants Oscar et Léon par Patrick Bruel est au cœur de ses choix familiaux. Les deux garçons, nés de son union avec Amanda Sthers, vivent aux États-Unis avec leur mère, une distance géographique qui agit comme un rempart naturel contre le tumulte médiatique français.

Même si son fils Léon suit ses traces dans la musique, le chanteur reste vigilant. Il souhaite que ses enfants se construisent par eux-mêmes, loin de l'étiquette réductrice de "enfants de". Si la famille s'affiche parfois unie et complice, comme lors du tournoi de Roland-Garros en juin 2024, ces apparitions restent rares et maîtrisées. Une manière de prouver que leur bonheur se construit loin des projecteurs.