Léon Hesby : comment le fils de Patrick Bruel tente de se faire un nom dans la musique
Alors que la France célébrait les quarante ans de carrière de Patrick Bruel, c'est de l'autre côté de l'Atlantique que la relève s'organise. À 20 ans, son fils cadet, Léon, a choisi un chemin radicalement différent pour se faire un prénom. Ou plutôt, un pseudonyme : Léon Hesby. Ce dernier marque le début de la carrière musicale de Léon Hesby en pop et chantée en anglais, depuis les États-Unis.
Installé à Los Angeles, où il a grandi, loin des ballades françaises de son père, le jeune homme mise sur cet univers anglophone pour s'émanciper d'une filiation qui pourrait être aussi écrasante que prestigieuse. Une démarche artistique mûrement réfléchie pour un artiste qui, bien qu'ayant grandi fasciné par la "magie sur scène" des concerts de son père, veut désormais écrire sa propre histoire.
Pourquoi Léon a-t-il choisi un pseudonyme et un style si différent ?
Le choix de se renommer "Léon Hesby" n'a rien d'anodin. Le pseudonyme est une contraction subtile jouant sur les initiales de ses deux parents, Amanda Sthers (S) et Patrick Bruel (B), tout en sonnant plus américain. La question de savoir pourquoi Léon Bruel a choisi le pseudonyme Hesby trouve sa réponse dans sa quête d'indépendance. "Aux États-Unis, je pars de zéro sans aucun passe-droit. Mon père n’est pas connu ici et c’est tant mieux, je veux savoir ce que je vaux tout seul", avait-il confié au Parisien.
Cette volonté de rupture se retrouve dans sa musique. Le style musical de Léon Hesby, en comparaison avec Patrick Bruel, est aux antipodes. Adieu la chanson française, bonjour la pop-électro aux influences de Shawn Mendes et JVKE. Ses premiers singles, "1 2 3" et "Only You", affirment cette direction anglophone, même si une touche de jazz héritée de sa pratique du piano nuance ses productions. Sa musique est aussi le reflet de son histoire, comme dans le titre Home, où il évoque sa vie entre deux continents.
Comment s'est déroulé son premier concert à Los Angeles ?
Le baptême du feu a eu lieu loin des projecteurs français. Le premier concert de Léon Hesby à Los Angeles s'est tenu le 13 décembre 2024 dans la salle intimiste du Théâtre Raymond Kabbaz de Beverly Hills. Un choix stratégique pour celui qui est résolu à construire sa carrière pas à pas, en visant d'abord le marché américain pour y être jugé sur son seul talent.
Pour l'occasion, sa famille avait fait le déplacement. Sa mère, Amanda Sthers, et son père, Patrick Bruel, étaient présents pour le soutenir, ce dernier confiant ne pas avoir "dormi de la nuit" avant la représentation. À l'issue du spectacle, la fierté l'emportait. "J'ai été bluffé par son aisance, son exigence, sa relation au public. Il a beaucoup travaillé pour en arriver là, il écrit, il compose, il produit : il va continuer et progresser encore", a déclaré la star à Gala. Une admiration réciproque, puisque Léon confie au Parisien : "Mon privilège réside dans le fait que j'ai la chance d'avoir ses conseils et qu'il est un artiste que j'admire".
Quelle est la philosophie de Patrick Bruel face à la carrière de son fils ?
Le soutien de Patrick Bruel est inconditionnel, mais il s'accompagne d'une règle d'or : la non-ingérence. Conscient du poids de son nom, le chanteur a fait le souhait de laisser son fils Léon s'affranchir. "C’est mieux qu’il se forge son identité le plus loin possible de nous. Je n’ai pas à parler pour lui ou à le faire exister à travers moi.", a-t-il confié à Paris Match. Les confidences de Patrick Bruel sur le succès de son fils Léon révèlent avant tout une fierté paternelle.
Au-delà du nom, l'artiste insiste sur la transmission de la valeur du travail. "Il se donne les moyens, il travaille dans son studio, il prépare ses sons, ses chansons, ses cours de comédie", déclarait-il à Télé 7 Jours, avant d'ajouter : "J'ai simplement essayé de leur inculquer la valeur des choses". Ironiquement, malgré sa stratégie américaine, Léon Hesby a déjà touché le public français, ses singles se classant dans le top iTunes Pop. La conquête de l'Hexagone attendra cependant, comme il l'a laissé entendre : il faudra "encore attendre un peu" pour le voir se produire en France.
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