Claudia Cardinale : où vont reposer les cendres de l'actrice ?

La nouvelle de la mort de Claudia Cardinale à Nemours, à l'âge de 87 ans, a plongé le monde du cinéma dans le deuil. Loin de l'agitation parisienne, l'actrice s'était éteinte entourée de ses proches dans sa demeure de Seine-et-Marne, une ancienne tannerie du XVIIIe siècle qu'elle avait transformé en un lieu de vie bouillonnant, entre gîtes, ateliers d'artistes et la Fondation à son nom.

L'actrice Claudia Cardinale a été incinérée

Dans ce havre de paix, l'actrice a partagé des moments précieux avec ses proches. "Je suis très heureuse d'avoir pu partager ces dernières années avec elle, dans la fête et dans la vie très bouillonnante de ce lieu", a confié sa fille Claudia Squitieri dans un communiqué, décrivant une fin de vie apaisée et joyeuse. Un premier hommage religieux lui a été rendu à l'église Saint-Roch à Paris le 30 septembre, suivi d'une cérémonie à Nemours le 1er octobre.

Conformément à ses volontés, l'inoubliable interprète du Guépard a ensuite été incinérée "dans la plus stricte intimité familiale", comme l'a précisé son agent Laurent Savry. La famille avait d'ailleurs souhaité que les admirateurs soutiennent la Fondazione Claudia Cardinale par des dons plutôt que par l'envoi de fleurs, un geste tourné vers l'avenir et la pérennité de son engagement culturel.

Où ses cendres vont-elles reposer ? 

La question de sa dernière demeure restait en suspens, jusqu'à une interview de Claudia Squitieri pour Paris Match publiée le 3 octobre 2025. La fille de l'actrice et du réalisateur Pasquale Squitieri a révélé ses intentions concernant les cendres de sa célèbre mère. "Je souhaiterais emmener ses cendres à Rome. C'est encore en discussion", explique-t-elle à nos confrères, soulignant le retour à la spiritualité de sa mère à la fin de sa vie.

Le choix de déposer les cendres de Claudia Cardinale à Rome est un retour aux sources de sa gloire. C'est dans la Ville Éternelle que sa carrière a explosé après son arrivée de Tunisie, tournant sous la direction des plus grands, de Fellini pour Huit et demi à Visconti. Cette décision ancre son héritage au cœur battant du cinéma italien, elle qui, paradoxalement, n'a appris la langue qu'en devenant une star.

Une identité plurielle, entre Tunis, Rome et Paris 

Cette décision éclaire la complexité de l’héritage de Claudia Cardinale, entre la Tunisie et l’Italie. Née en 1938 à La Goulette, d'une famille d'origine sicilienne, elle se décrivait comme "la plus tunisienne des Italiennes". Avant de maîtriser la langue de Dante, elle parlait le français, l'arabe tunisien et le dialecte sicilien. Sa fille évoque même chez elle "quelque chose d'oriental, de berbère presque, avec le désert, le 'Mektoub'".

Pourtant, la dernière demeure de Claudia Cardinale ne sera ni sur sa terre natale, ni en France où elle avait choisi de vivre ses dernières années. En choisissant Rome, sa fille fait un geste fort, liant le repos éternel de sa mère non pas à ses racines géographiques, mais à l'endroit où son art et sa légende sont nés. Le lieu exact de la sépulture n'est pas encore connu, mais il scellera pour toujours le destin de l'icône dans la capitale qui l'a couronnée reine du cinéma.