"Ce n'est pas normal" : Caroline Margeridon réagit au floutage de son collier sur France 2

Le détail était minuscule, mais son impact médiatique colossal. Le floutage du pendentif porté par Caroline Margeridon lors d'une diffusion sur France 2 a suffi à mettre le feu aux poudres. Ce floutage a été immédiatement interprété par les téléspectateurs et les internautes comme une intervention inacceptable. Le bijou s'est ainsi transformé en un symbole de controverse qui agite le service public, soulevant de nombreuses questions sur la liberté d'expression et la neutralité à l'antenne.

Pourquoi le floutage de ce collier a-t-il provoqué un tel tollé ?

Au cœur de la polémique, un pendentif en or représentant le mot hébreu "Haï", qui signifie "vie". Lors de sa diffusion dans une émission, la production de France 2 a fait le choix de le flouter, un acte qui n'a pas échappé aux téléspectateurs.

Sur les réseaux sociaux, la vague d’indignation a été immédiate, beaucoup dénonçant une "censure nauséabonde". La question de la censure du collier Haï de Caroline Margeridon a rapidement fait surface, amplifiée par des accusations de traitement différencié. De nombreux internautes ont souligné que d'autres symboles, comme des crucifix, sont régulièrement visibles à l'antenne sans jamais être masqués. Une situation qui a alimenté la polémique autour d'un "deux poids, deux mesures" au sein du service public.

Quelle a été la réaction de l'acheteuse d'Affaire Conclue ?

Prise dans la tourmente, la principale intéressée a rapidement pris la parole pour calmer le jeu. La déclaration de Caroline Margeridon visait à clarifier ses intentions. Elle a insisté sur le fait que, pour elle, ce bijou n'est pas une affirmation religieuse. "Ça fait 9 ans que je fais Affaire conclue et jamais on ne m’a demandé de le retirer, donc on arrête les polémiques et on arrête de cracher sur France Télévisions et Warner (…) Quelqu’un en interne a flouté mon Haï. Pourquoi, on ne sait pas. Maintenant je vais le savoir. Sachez-le, parce que moi je ne lâche pas l’affaire", a-t-elle déclaré dans une vidéo partagée sur son compte Instagram.

Loin d'accabler France Télévisions, l'antiquaire a plutôt cherché à dédouaner la chaîne et la société de production Warner. "Je suis une personne bienveillante qui travaille avec des gens formidables qui sont comme moi (…) Je n’ai jamais eu de problème avec France Télévisions. On éteint ce feu qui n’a aucun sens et on essaye de positiver", a-t-elle ajouté.

Quelles sont les règles sur le service public ?

Cette affaire met en lumière la complexité des règles de neutralité des symboles à France Télévisions. Le service public est soumis à une obligation de neutralité, mais la frontière entre signe religieux, culturel ou politique est souvent floue. Historiquement, le floutage est réservé aux marques commerciales ou à la protection de l'anonymat. 

Le floutage de ce qui a été perçu comme un signe religieux dans Affaire Conclue sur France 2 s'inscrit dans une période de sensibilité extrême, où chaque image peut être surinterprétée. La prudence des chaînes, visant à éviter toute controverse, peut alors se transformer en une forme d'autocensure jugée discriminatoire par certains.

Les conséquences du floutage de ce symbole hébraïque à l'antenne sont avant tout un débat ouvert sur la ligne éditoriale du groupe. L'affaire force France Télévisions à clarifier sa position pour l'avenir : où placer le curseur entre la neutralité requise et la liberté d'expression de ses intervenants ? Un véritable casse-tête qui montre à quel point un simple bijou peut devenir un enjeu de société.