Si vous payez plus de ce montant de taxe foncière, alors vous êtes au-dela de la moyenne des Français

C’est devenu un rituel : quand l’automne revient, la taxe foncière n'est jamais très loin. Une dépense incontournable pour les propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs. Et cette facture ne cesse de grimper : +7,1 % en 2023, +3,9 % en 2024, et déjà +1,7 % annoncés pour 2025. Dans ce contexte, une question revient souvent : suis-je au-dessus ou en dessous de la moyenne ?
La taxe foncière repose sur une valeur locative cadastrale, indexée chaque année sur l’inflation. À cela s’ajoute le taux voté par chaque collectivité locale, ce qui entraîne de fortes disparités. En 2024, la taxe foncière a rapporté 53,6 milliards d’euros, dont 41,9 milliards d’euros hors taxes annexes. Soit une hausse globale de 5,4 % en un an. Une pression fiscale de plus en plus marquée.
Le montant moyen de la taxe foncière en France
Le montant moyen national de la taxe foncière pour les particuliers s’établit à 1 082 € en 2024 (tous types de biens confondus). La médiane, elle, se situe autour de 930 à 950 €. Cela signifie que la moitié des propriétaires paie moins que ce montant. Si vous habitez une maison, vous payez en moyenne 1 072 € ; pour un appartement, 851 €.
Autre indicateur parlant : la moyenne nationale au mètre carré est estimée à 12,5 €/m², mais elle peut grimper jusqu’à 20 €/m² dans le Grand Paris.
Où paie-t-on le plus (et le moins) de taxe foncière ?
Les disparités géographiques sont particulièrement marquées lorsqu'on observe les montants moyens de taxe foncière par département ou par région. Parmi les départements les plus taxés, on trouve Mayotte avec une moyenne de 3 646 € - un chiffre à nuancer en raison du très faible nombre d’avis fiscaux recensés - suivie de très près par la Seine-Saint-Denis avec 3 642 €, puis l’Essonne (2 767 €) et Paris (2 450 €). Les départements d’outre-mer (DOM) affichent une moyenne globale de 2 407 €.
À l’inverse, certains territoires restent bien en dessous de la moyenne nationale. La Creuse (1 036 €), la Vendée (1 038 €) et la Haute-Corse (1 082 €) figurent parmi les départements les moins taxés de France.
D’un point de vue régional, l’Île-de-France domine avec une moyenne de 2 708 €, suivie par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 940 €) et les DOM (2 407 €). En revanche, la Bretagne et la Corse se distinguent avec des moyennes plus modestes, inférieures à 1 320 €.
Pourquoi de telles disparités ?
Plusieurs facteurs expliquent ces écarts :
- Le niveau de vie local et les besoins de financement des collectivités ;
- Le taux d’imposition voté localement ;
- La densité urbaine et la pression foncière ;
- La structure de propriété : la présence de nombreux multipropriétaires peut faire grimper la moyenne locale ;
- Des effets statistiques : à Mayotte, par exemple, les très faibles effectifs d’avis peuvent créer des moyennes faussées.
Si vous payez plus de 1 082 € de taxe foncière, vous êtes au-dessus de la moyenne nationale. Si votre facture dépasse 1 800 à 2 000 €, vous vous situez clairement dans la fourchette haute.
Pour mieux comprendre votre situation, consultez les données de votre avis de taxe foncière départemental, souvent publiées sur les sites des collectivités. Vérifiez si vous êtes éligible à une exonération (personnes âgées, handicap, faibles revenus, logement neuf...)... Et surtout, préparez-vous : avec une indexation prévue à +1,7 % en 2025, la facture continuera de grimper.