Impôts : ces 5 revenus que l’on oublie (trop) souvent de déclarer

Comme chaque printemps, la campagne de déclaration des revenus est lancée. En 2025, les contribuables doivent renseigner les revenus perçus en 2024, qu’ils soient salariés, retraités, indépendants ou simplement détenteurs de quelques revenus annexes. Si la déclaration en ligne reste la norme pour la majorité des foyers fiscaux, elle n’en reste pas moins un exercice scruté de près par l’administration. Et vous, avez-vous bien rempli votre déclaration ? Certains gains ou avantages, souvent considérés à tort comme anecdotiques, doivent pourtant bel et bien figurer dans votre déclaration. Voici cinq types de revenus qui méritent votre attention, mis en avant par le site MoneyVox.
Cadeaux et bons d’achat offerts par l’employeur : pas toujours exonérés
Un panier gourmand à Noël, une carte cadeau pour votre départ en retraite, ou encore des objets offerts à l’occasion d’un événement d’entreprise… Ces gestes généreux de votre employeur peuvent, sous certaines conditions, être considérés comme un avantage en nature. Si leur valeur dépasse le seuil autorisé (par exemple, 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale par événement), vous devez les déclarer. À défaut, cela pourrait être requalifié et vous coûter cher.
Titres-restaurant : des limites à ne pas dépasser
Utilisés au quotidien par de nombreux salariés, les titres-restaurant bénéficient d’une exonération fiscale… jusqu’à un certain point. Au-delà du plafond fixé chaque année par l’administration, la part patronale devient imposable. Il est donc important de vérifier les montants qui vous ont été attribués pour savoir s’il faut les intégrer à votre déclaration.
Covoiturage : un revenu s’il y a bénéfice
Partir en week-end avec des passagers trouvés via BlaBlaCar ou une autre plateforme peut arrondir les fins de mois, c'est une certitude ! Mais attention : si les sommes perçues dépassent les frais réellement engagés (carburant, péage), la différence est considérée comme un revenu imposable. Ce n’est donc pas le covoiturage en tant que tel qui est visé, mais bien le bénéfice qu’il peut générer.
Locations occasionnelles : même temporaires, elles comptent
Louer sa maison pendant les vacances, proposer une chambre sur Airbnb quelques week-ends par an… Ces revenus doivent eux aussi être déclarés, même s’il ne s’agit pas d’une activité régulière. Selon le régime fiscal choisi (micro-BIC ou réel), vous devrez appliquer un abattement ou déclarer les charges réelles. Dans tous les cas, oublis ou omissions sont à proscrire.
Ventes en ligne : attention à la fréquence et au montant
Vendre un vieux vélo ou des vêtements sur Le Bon Coin ne vous transformera pas en contribuable indélicat. Mais si ces ventes deviennent régulières ou si les montants encaissés sont significatifs, l’administration peut les considérer comme une activité commerciale. Là encore, tout dépend du volume et de la fréquence. Mieux vaut garder une trace des transactions pour justifier leur nature ponctuelle.
Impôts : peut-on signaler un oubli même quand la déclaration est finie ?
Oui, il est tout à fait possible de corriger sa déclaration, même après l’avoir validée. Une fois la période de déclaration terminée, une phase de correction en ligne s’ouvre généralement à la fin de l'été. Elle permet aux contribuables de modifier leur déclaration directement sur le site impots.gouv.fr, sans pénalité si l’erreur est de bonne foi. Cette option reste disponible pendant plusieurs semaines. Au-delà de ce délai, il faudra envoyer une réclamation via son espace personnel ou par courrier. Mieux vaut donc réagir rapidement si vous vous rendez compte d’un oubli, notamment pour éviter tout risque de redressement fiscal !