Taxe d'habitation : vous avez été exonéré en 2020 ? Cela pourrait changer cette annéeIstock
Vous faites peut-être partie des heureux élus qui n'ont pas eu à payer la taxe d'habitation en 2020. Cependant, un "jeu de tuyauterie fiscale" pourrait bien vous forcer à la payer à nouveau... Ce qu'il faut savoir.

Mauvaise nouvelle. Bien des Françaises et des Français vont de nouveau devoir s'acquitter de la taxe d'habitation sur leur résidence principale en 2021. Alors même qu'ils n'avaient pas eu le même en 2020.

Une situation étonnante puisque, comme l'a promis le chef de l'Etat, la taxe d'habitation est en cours de suppression. 80 % des contribuables n'ont d'ailleurs plus à la payer. Exception faite, donc, des 800 000 individus concernés par cet étrange phénomène en 2020 et de toutes celles et ceux qui devront recommencer à la régler en 2021. Pire ! Ces derniers ne savent pas encore ce qui les attend, indique Le Parisien.

"Ces personnes-là ne le savent pas encore", explique en effet Eudes Baufreton, délégué général de l'association Contribuables associés, interrogé par le quotidien régional. Il poursuit : "Ils le découvriront début octobre, en recevant leur avis d'impôt. J'encourage les contribuables concernés, le moment venu, à faire des recours gracieux. Car c'est l'équivalent d'un rappel de charges, ni plus ni moins."

Taxe d'habitation : pourquoi vous devrez peut-être la payer à nouveau ?

La Direction générale des Finances publiques (DGFiP), elle, parle d'un "jeu de tuyauterie fiscale". Concrètement, le fond du problème est simple à identifier : il s'agit de flux entre les contribuables à la marge des 80 %. Sont concernés ceux dont le niveau de vie les place à la frontière avec les Françaises et les Français appartenant aux 20 % les plus aisés. Les aléas de la vie et les évolutions de revenus peuvent pousser certains à changer de catégorie. "Rien d'anormal. C'est le schéma classique lorsqu'un plafond détermine l'éligibilité à un impôt", explique Anne Guyot-Welke, la secrétaire nationale de Solidaires Finances publiques, le premier syndicat des impôts, elle aussi contacté par Le Parisien.