Crise sanitaire : la date de la trêve hivernale de nouveau repousséeAFP
En raison de la crise engendrée par le nouveau coronavirus, la trêve hivernale des expulsions locatives est encore prolongée. Elle devait s'achever le 31 mars dernier.

Il n’y aura pas d’expulsion jusqu’en juillet. La trêve hivernale, qui devait initialement s’arrêter le 31 mars 2020, avait été prolongée une première fois jusqu'au 31 mai afin d'aider les ménages, qui ont vu leurs revenus baisser durant le confinement.

C’est Emmanuel Macron qui avait annoncé mi-mars ce report inédit de deux mois dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Elle est de nouveau déplacée. "On va décaler la trêve hivernale jusqu'en juillet", a en effet indiqué Julien Denormandie sur franceinfo, ce jeudi 7 mai 2020 au matin.

La date précise sera donnée au cours de la journée après consultation des parlementaires.

"Dès le début de l'épidémie, on a tout de suite décalé cette trêve hivernale et comme cette épidémie continue, on décale à nouveau cette trêve hivernale (...). Il est important de ne pas ajouter à cette période sanitaire des drames familiaux, des drames humains", estime le ministre chargé de la Ville et du Logement.

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Trêve hivernale : vers une annulation totale cette année ?

La fin de la trêve hivernale aura-t-elle vraiment lieu cette année ? Pourrait-elle être prolongée jusqu’au début de l’hiver 2020 ? Si le ministre n’a pas donné de réponse précise, il a toutefois répondu que tant que la crise se poursuit, les expulsions seront interdites.

"Cela veut dire que je donnerai instruction de ne jamais employer la force policière pour procéder aux expulsions, il n'y aura pas d'expulsion qui puisse être effectuée. Personne ne peut accepter que, dans cette période sanitaire, il puisse y avoir des personnes expulsées de leur logement", pointe Julien Denormandie. "Chaque année, ce sont près de 15 000 familles qui sont expulsés de leur logement".

Les associations s'attendent par ailleurs à une explosion des impayés de loyers et à une élévation des procédures d'expulsion lancées par les propriétaires.

"20 000 places" d'hébergement ont par ailleurs été ouvertes depuis le début du confinement. Il précise ainsi que 180 000 personnes sont "mises à l'abri par les services de l'État et les associations".