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PER : Ce qu’il faut verser pour optimiser votre plafond de déduction fiscale IllustrationIstock
Le Plan Épargne Retraite est un outil fiscal intéressant pour réduire votre impôt sur le revenu. Mais pour en tirer pleinement profit, il est essentiel de bien connaître votre plafond de déduction et de l'utiliser intelligemment. On vous explique.

En 2025, les estimations de rendement d’un PER tournent autour de 2 % pour les profils prudents, tandis qu’un profil plus dynamique peut viser un rendement proche de 7,5 % selon le site ToutSurMesFinances.com. Gardez toutefois en tête qu’il ne s’agit que d’estimations : il est difficile de fixer un rendement moyen unique pour le Plan d’Épargne Retraite, car celui-ci varie selon le profil de l’investisseur. Ces performances dépendent également de plusieurs facteurs, notamment l’évolution des marchés financiers, les taux d’intérêt et les choix d’allocation effectués dans le cadre d’une gestion pilotée.

Au-delà d’un rendement plus ou moins lucratif, le Plan d’Épargne Retraite permet de se constituer un capital en vue de la retraite, tout en bénéficiant d’un avantage fiscal. En effet, il est possible de déduire de votre revenu imposable les versements volontaires que vous effectuez dans la limite d’un plafond annuel. Ce plafond est renouvelable annuellement et peut être reporté sur les trois années suivantes en cas de non-utilisation. 

Chaque euro versé compte

Ces versements volontaires restent déductibles du revenu imposable, selon les mêmes modalités que celles applicables auparavant au Perp. La déduction est encadrée par les plafonds fixés à l’article 163 quatervicies du Code général des impôts.

Pour rappel, les plafonds applicables aux versements effectués en 2024 sont les suivants :

  • 10 % des revenus d’activité nets de frais professionnels perçus en 2023, dans la limite de 35 194 euros 
  • à défaut de revenus suffisants, 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) de 2023, soit un minimum de 4 399 euros, également appelé “valeur plancher”.

Comme pour chaque année, ces plafonds doivent être soustraites des cotisations déjà versées en 2023 sur d’autres dispositifs d’épargne retraite.

Pour les versements effectués en 2025, le plafond de déduction est calculé sur la base des revenus de 2024, selon l’une des deux limites suivantes (la plus favorable étant retenue) :

  • 10 % des revenus d’activité nets de frais professionnels de l’année 2024, dans la limite de 37 094 euros
  • ou 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) de l’année précédente, soit un minimum de 4 637 euros, appelé également “valeur plancher”.

À ce plafond doivent être soustraites les cotisations déjà versées en 2024 sur d’autres dispositifs d’épargne retraite.

Par exemple, pour un salarié percevant 45 000 euros, 10 % représentent 4 500 euros, mais il pourra déduire le minimum légal de 4 637 euros. 

Le PASS revalorisé

Le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) s’élève à 47 100 euros en 2025, contre 46 368 euros en 2024, soit une revalorisation de 1,6 %. Cette hausse a un impact direct sur les plafonds de déduction applicables au Plan d’Épargne Retraite, qui sont indexés sur le PASS. Les épargnants disposent donc d’une capacité de déduction fiscale légèrement supérieure. Un versement ajusté à ce nouveau plafond permet ainsi de maximiser l’avantage fiscal. 

Enfin, il ne faut pas ignorer le report des plafonds non utilisés. Le solde non utilisé du plafond de déduction est reportable sur les trois années suivantes. Ainsi votre solde non utilisé en 2023 est reportable sur 2024, 2025, 2026 par exemple, et ainsi de suite.