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Amélioration du niveau de vie, mais progression des inégalités. C’est ce que révèle la nouvelle étude de l’Insee, publiée le mercredi 9 septembre 2020.
L’enquête "Revenus fiscaux sociaux", qui compile des données de 1996 à 2018, dévoile les différents niveaux de vie de la population. Ils sont exprimés après impôts et prestations sociales, pour l’équivalent d’une personne seule.
On apprend ainsi que si le niveau de vie des Français n’a cessé de s’améliorer, sa progression est lente depuis 2014. En 2018, le niveau de vie médian de la population s’élevait à 21 250 euros annuels, soit 0,3% de plus par rapport à 2017.
Toutefois, l’évolution est contrastée : celui des ménages les plus aisés "augmentent nettement" du fait de la progression des revenus du patrimoine. Celle-ci est "liée à la forte hausse des dividendes dans un contexte de fiscalité plus incitative à leur distribution plutôt qu’à leur capitalisation et d’une hausse des revenus d’activité". En revanche, celui des ménages les plus modestes "se replie, principalement en raison d’une baisse des allocations logement", détaille l’Institut de statistiques.
Niveau de vie : riche ou pauvre ?
En 2018, le niveau de vie médian, qui partage la population en deux, s’élevait à 1 771 euros mensuels. Cela signifie que la moitié de la population touchait moins, et l’autre moitié plus. Les classes moyennes se situaient autour de ce montant.
Étaient considérés comme pauvres ceux qui vivaient avec moins de 885 euros par mois, soit la moitié du niveau de vie médian. Les 10% les plus pauvres avaient un niveau de vie de 715 euros mensuels en moyenne.
Le niveau de vie moyen des personnes considérées comme riches atteignait 3 542 euros, soit le double du niveau de vie moyen. Les 10% les plus aisés avaient, quant à eux, un niveau de vie supérieur à 5 090 euros.
Inégalités de revenus : la proportion de retraités pauvres a progressé
"Les principaux indicateurs d’inégalités de niveau de vie sont en nette hausse entre 2017 et 2018", pointe l’Insee.
4 375 euros séparent les niveaux de vie moyens des 10% les plus aisés, des 10% les plus pauvres. Signification, chaque mois, les 10% les plus riches possèdent en moyenne 4 375 euros de plus pour vivre que les 10% les plus modestes.
Certes, comme l’indique l’étude, le taux de pauvreté des retraités reste "très inférieur à celui de l’ensemble de la population en 2018 (8,7 % contre 14,8 %)". "Toutefois, la proportion de retraités pauvres progresse de 1,1 point entre 2017 et 2018, alors qu’elle était relativement stable depuis 2014". Cela est en majeure partie due au taux de pauvreté des personnes seules âgées de 65 ans ou plus (+ 2,1 points). Ainsi, "le niveau de vie médian des retraités diminue de 1,9% en euros constants en 2018" du fait de la non-revalorisation des pensions servies par le régime général ainsi que par la hausse du taux de CSG prélevé.
Niveau de vie : 14,8% de pauvres en 2018
En 2018, 9,3 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté monétaire, fixé à 1 063 euros mensuels. Le taux de pauvreté était donc de 14,8% (+0,7 point par rapport à 2017).
Comme le note le rapport, la baisse des allocations logement, engendrée par la réforme de la réduction du loyer de solidarité, en est en grande partie la cause. Toutefois, malgré l’amputation des niveaux de vie mesurés, elle a été compensée dans le parc social par des réductions correspondantes des loyers, soit donc des dépenses des ménages concernés.