Mort de Lina : les témoignages les plus marquants de l'enquête

Un témoignage clé d'un certain Robert Dubois, affirmant avoir vu Lina dans une voiture bleue/grise, a été discrédité par les enquêteurs.

Cet homme qui habite à l'opposé de la gare de Saint-Blaise-la-Roche et interrogé par Sept à Huit, assurait qu’il avait vu Lina dans une voiture bleue. "Un barbu, jeune, entre 20 et 30 ans". Il assure même que l'adolescente souriait, "pour moi, elle n’était pas en détresse".

Un témoignage qui avait fait réagir Wendy, sa meilleure amie. "Ce n’est pas possible, elle ne serait jamais montée avec quelqu’un qu’elle ne connait pas. Si c’était quelqu’un qu’elle connaissait, elle aurait pu monter. Mais cette histoire ne colle pas, il ne lui restait pas beaucoup de chemin", avait-elle confié.

Lina lui avait envoyé ce message vocal juste avant sa disparition : "Je pars de la maison vers 11h10. Je dois marcher". Ce sera l'un des derniers signes de vie de son amie. "Je me sens vide parce qu'il manque une partie de moi. Lina, c'était comme ma sœur et il me manque Lina", confie-t-elle.

La cousine de Lina, Louane, s’était exprimée sur “Sept à Huit”. Selon elle, l’adolescente aurait été harcelée et menacée de mort à la suite de sa plainte déposée pour viol en réunion contre deux hommes en juin 2022. "Je pensais que c’était des filles jalouses, mais elle m’a dit que ce n’était pas à propos de ça. Elle m’a dit ‘c’est parce que j’ai porté plainte’. (…) Elle ne m’a pas dit par qui". 

Selon sa cousine, elle recevait des menaces de mort et de menaces envers sa famille. Louane a expliqué à nos confrères que sa cousine lui avait avoué craindre que ces personnes passent à l’action. "Elle me disait (...) Y en a qui me menace de rentrer chez moi et de me choper (...) Elle voulait régler ça toute seule", a ensuite avoué Louane.

TF1 a rencontré l'un des voisins du principal suspect, Samuel Gonin. Ce dernier affirme qu'il avait une personnalité perturbée, il avait même échangé avec son père. "Il m'a dit que son fils avait des problèmes de bipolarité et qu'il faisait souvent de la dépression. Ce n'était pas d'aujourd'hui. Il m'a dit : 'Ça fait quinze, vingt ans que mon gamin est comme ça. Il a des hauts et des bas.' Il s'inquiétait un peu", confie-t-il dans les colonnes de TF1.

Le JT de TF1 est parti à la recontre de l'ex petite-amie de Samuel Gonin. Cette dernière dresse un portrait inquiétant du père de famille bipolaire et instable. Elle révèle qu'il avait déjà tenté de se suicider avant la disparition de Lina.

"Je vais passer toute la nuit à l'attendre. Il ne va pas rentrer à la maison et le lendemain matin, sa maman va me dire qu'elle a retrouvé une lettre de suicide de Samuel sur le camping-car. Je sais que j'ai de l'argent quelque part dans l'appartement, donc je vais regarder et là, je vois qu'il y a plus l'argent. Samuel est parti avec 5000 euros", confiait-elle. 

Les enquêteurs ont interrogé Vincent, son voisin vivant juste en dessous de chez lui à Besançon. Il s'est confié sur Samuel Gonin. "Je ne l'imagine pas du tout avoir un délire de prédateur sexuel avec une gamine de 15 ans quoi ! J'arrive pas à l'imaginer avec le cadavre d'une gamine sur l'épaule marcher des kilomètres, l'enterrer, repartir, avoir une vie tout à fait normale, puis revenir ici... Ça ne colle pas en faite. Ça ne colle pas.", a-t-il déclaré.

En février dernier, la mère de Lina, Fanny Groll, et son avocat, Me Matthieu Airoldi, ont pris la parole lors d'une conférence de presse. "Des fois, je me dis que je traverse l'enfer", dit la mère de Lina, qui dénonce "les jugements et les commentaires" sur l'affaire. 

"Je me suis complètement coupée" des actualités portant sur la disparition de Lina, a expliqué la mère de l'adolescente. Certains commentaires "sont d'une violence extrême (…) Ça m'atteint dans mon cœur de maman, dans mes tripes", a-t-elle poursuivi. "Chacun y va de son commentaire sans connaître la réalité des choses".

Le gérant d’un établissement à Besançon indique avoir été contraint de le "virer" au cours de l’année 2023. "Un collègue a fait le rapprochement et m’a envoyé un message. Nous avions dû tous les deux l’évincer de nos restaurants au cours de l’année 2023", indique-t-il.

"C’était un mercredi soir, je m’en souviens bien. J’avais du monde dans la salle principale. Samuel Gonin se trouvait seul au bar et consommait des verres. Je le connaissais, il était déjà venu par le passé et n’avait jamais posé aucun problème, affirme le restaurateur. Au cours de la soirée, je l’ai vu s’approcher des tables et proposer des verres à des groupes de femmes. J’ai immédiatement ressenti une gêne chez mes clientes".

Le patron insiste pour qu'il sorte. "Il m’a dit : “C’est bon, je leur propose juste de boire un verre”". L’échange aurait pu s’arrêter là. Mais quelques minutes plus tard, Gonin a recommencé. "Il continuait de harceler ces femmes. Je suis venu le voir, je l’ai pris par l’épaule et je lui ai demandé de sortir."