Les 9 villages fantômes les plus glaçants de France
Une abbaye engloutie, un village en ruines, et les vestiges d’un obscur château médiéval… Le territoire français regorge d’endroits énigmatiques, qu’on dit hantés : les villages fantômes. Ces communes, abandonnées et oubliées de tous, tiennent pourtant toujours debout, et se balader dans leurs ruelles vides garantit des sensations fortes.
La plupart du temps, les villes fantômes sont délaissées par leurs habitants à la suite d’un évènement majeur : guerre, catastrophe naturelle, disparition des ressources…
La commune médiévale de Craco, en Italie, a été désertée après un glissement de terrain : en 1963, plusieurs éboulements provoquent l’écroulement de nombreuses maisons. Aujourd’hui, le village pittoresque (et entièrement vide), est l’apanage des touristes, mais aussi du cinéma : de nombreux films ont pris pour décor le paysage désolé de ses ruines abandonnées.
Les 6000 villes fantômes des Etats-Unis
L’Amérique du Nord n’est pas en reste. On dénombre, au pays de l’oncle Sam, pas moins de 6000 villes fantômes, selon les calculs de l’historien Daniel Fitzgerald. Des ghosts towns vestiges de la ruée vers l’or, des villes champignons au milieu du désert, mais aussi des communes rurales, abandonnées progressivement par leurs habitants pour les métropoles.
Dans certains pays, notamment en Afrique du Nord, quelques villes nouvelles, construites de toutes pièces, n’ont par ailleurs jamais trouvé leurs citoyens, et sont désespérément vides, bien que neuves.
A Naypyidaw, la capitale de la Birmanie, agrandie et rénovée à grands frais, serait… vide. Les nombreuses infrastructures, dont certaines assez haut-de-gamme, ne seraient pas utilisées, et les seuls piétons que l’on y croiserait seraient… des balayeurs.
La France aussi compte quelques villages fantômes, à l’histoire parfois tragique et aux légendes plus folles les unes que les autres. Découvrez-en 5 dans notre diaporama.
Le martyr d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne)
Le village martyr de la Seconde guerre mondiale, théâtre d’un massacre terrible, est l’un des villages abandonnés les plus célèbres de l’Hexagone. C’est aussi un morceau d’histoire important, et sa visite se révèle souvent poignante.
Occi (Corse) et son trésor enfoui
Dans le nord de l’Île de Beauté, en Balagne, les vestiges de pierre du village d’Occi culminent à 377 mètres d’altitude. On estime que sa construction date du XIVème ou XVème siècle : à l’époque, les habitants de Spano s’y seraient réfugiés pour fuir les attaques sarrasines.
Mais au fil des décennies, le hameau se vide peu à peu de ses habitants, au profit de la ville de Lumio alentours.
En 1918, le décès du dernier habitant d’Occi, Fra Felice, nourrit encore davantage la légende du village. ON raconte que l’homme aurait fait partie de la société secrète des « carbonari », connu Napoléon III et enterré un copieux trésor sur place. Le magot n’a toutefois jamais été trouvé, malgré de nombreux pillages, qui ont laissé le village en ruines.
Cumières-le-Mort-Homme, village mort pour la patrie (Meuse)
Rien que son nom fait froid dans le dos. Cumières, dans la Meuse, a été ravagé par les combats franco-allemands de la Première guerre mondiale. La quasi-totalité de ses bâtiments ont été détruits par les obus. Sur place, on peut encore observer quelques pans de murs malheureux, au milieu des trous d’obus et d’une végétation sauvage qui semble avoir repris le contrôle des lieux.
Le Poil, le village oublié (Alpes-de-Haute-Provence)
Le Poil en Provence, un hameau perché à 1200 mètres d’altitude, en équilibre sur une crête rocheuse, aurait été érigé au XIVème siècle. Au XXème siècle, il comptait près de 300 habitants. Mais ces derniers auraient fini par déserter, au fil des années, le village, trop isolé.
Le pèlerinage de Brovès (Var)
En 1970, la commune ancienne de Brovès a été tout simplement… supprimée par décret. Le projet était de construire, dans ses environs, un camp d’entraînement militaire.
Le village est évacué, puis laissé à l’abandon. Les habitants ont été relogés dans un hameau à proximité. Les anciens de Brovès ont toutefois l’autorisation exceptionnelle d’y retourner, une fois par an, à l’occasion du lundi de Pentecôte, où un pèlerinage est organisé dans la chapelle, en ruines, du bourg.
Les vestiges engloutis de la Chartreuse de Vaucluse (Jura)
L’histoire de cette abbaye du Jura n’est pas sans rappeler le mythe de l’Atlantide. En 1139, des moines chartreux s’installent dans ce coin de la forêt, pour fonder une abbaye qui va traverser les siècles.
Mais en 1968, un barrage électrique nouvellement construit engloutit pour toujours la vieille et imposante bâtisse.
Aujourd’hui, il est possible de « visiter » les vestiges de l’édifice, à 45 mètres sous l’eau, moyennant un solide niveau de plongée sous-marine, et l’encadrement d’un club détenteur d’un agrément spécial.
Lire aussi : L’étrange carte de l’« Atlantide médiévale » galloise en forme de phallus
Goussainville, la ville fantôme en banlieue parisienne (Val-d’Oise)
Aux portes de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaule, le village de Goussainville Vieux-Pays est désert. Dans les années 1970, l’ouverture de l’aéroport signe le départ des 1000 habitants de ce bourg ancien. Aujourd’hui, on y croise quelques squatteurs, au milieu des façades taguées, et des maisons figées dans le temps.
Quelques 350 âmes y subsistent toutefois.