D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (Cor) n’a pas encore été publié, mais il apparaît désormais évident que l’année ne sera pas bonne. C’est même un véritable euphémisme, à en croire les chiffres révélés par Capital. Le déficit des retraites, qui inquiète de toute évidence le chef de l’Etat, est estimé à plus de 23 milliards d’euros pour 2020. C’est moins qu’initialement prévu, certes, mais cela reste particulièrement inquiétant. RTL n’hésite d’ailleurs pas à parler “d’année calamiteuse”... D’autant plus que ces estimations ne prennent pas en compte la deuxième vague de la maladie, ou la seconde mise sous cloche du pays.
Cette situation dramatique, déjà évoquée dans les colonnes de Planet, est évidemment liée à l’épidémie de coronavirus CoVid-19 ainsi qu’aux nécessaires mesures alors décidées par le gouvernement pour mieux lutter. Le recours massif de certaines entreprises au chômage partiel, l’annulation ou le reports de charges consentis au sociétés les plus malmenées par la crise n’aura pas sans impact sur les cotisations versées à la Sécurité sociale, lesquelles permettent précisément de financer notre modèle de retraites.
Pourquoi le déficit du régime des retraites est-il inquiétant ?
Elles ont chuté de 5,1% tandis que les dépenses, elles, n’ont pratiquement pas bougées. Forcément, c’est mécanique, une telle dynamique ne pouvait que creuser le déficit du système. C’est un problème. D’autant plus que si le gouvernement n'engage aucune riposte et décide de se reposer sur les précédentes réformes - notamment celle menée par Marisol Touraine lors de la précédente mandature -, il faudra attendre 2070 pour retrouver des comptes dans le vert. Ce n’est visiblement pas ce qu’a prévu Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron va-t-il relancer la réforme des retraites ?
Le rapport annuel du Cor évoque trois leviers d’actions, parmi les plus habituels : la hausse des cotisations sociales, la baisse des pensions de retraites - dont l’organisme estime qu’elle devrait être de 3,2% pour retrouver l’équilibre à horizon 2030 - ou le recul de l’âge de départ. Il devrait être relevé à 64,2 ans au moins, juge le Conseil d’orientation des retraites, pour revenir au vert avant 2030.
Face à cela, affirme RTL, l’Elysée aurait “la ferme intention” de relancer sa propre réforme des retraites, qui allait dans le sens des mesures préconisées par le Cor. Mais l’économie n’est peut-être pas l'unique moteur à pousser l’action de l’exécutif...
Emmanuel Macron a peur d’être perçu comme un président immobile
Si l’Elysée se triture tant la tête, c’est aussi parce qu’il en va également de politique ; au sens électoral du terme. Emmanuel Macron ne veut pas être perçu comme un président qui n’aurait pas transformé le pays, qui se serait laissé embourber. Il craint, semble-t-il, les reproches et les procès en immobilisme que certains de ces rivaux pourraient lui faire en 2022. La radio n’hésite pas à évoquer un “projet-symbole”, la fameuse mère des réformes, que le chef de l’Etat ne pourrait abandonner si aisément...