Le nourrisson de 18 jours né prématuré de deux mois avait disparu de la maternité du centre hospitalier Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (93) le 21 octobre dernier. Alors que ses parents sont accusés...
Suspect n°1, Cédric Jubillar est-il réellement responsable de la disparition de sa femme ? Depuis 8 mois, le mystère reste entier. Delphine Jubillar s’est volatilisée de Cagnac-les-Mines dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier. Après six mois d’enquête menée par la négative et en raison de différentes déclarations contradictoires et d’éléments troublants, l’artisan a été mis en examen pour "meurtre aggravé" sur conjoint le 18 juin dernier. Il est, depuis, placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Seysses, à environ 100 kilomètres de son domicile de Cagnac-les-Mines. Il reste en attente d’un procès.
En parallèle, les recherches se poursuivent. Cette affaire, très médiatisée, pourrait-elle prendre une nouvelle tournure ?
Cédric Jubillar : son fils donne une nouvelle version de la nuit de la disparition
Placé au quartier isolement, loin des autres détenus, Cédric Jubillar "ne reçoit rien de personne". Seule sa nouvelle compagne, Séverine, convaincue de son innocence, lui voue un soutien indéfectible. Elle a récemment confié à Femme Actuelle que c’est elle "qui lui amène des affaires en prison" et qui lui fait "des mandats". Le père de deux enfants, qui semble très affecté par le fait de ne pouvoir être en contact avec personne, "ne mange pas vraiment à sa faim. Il a perdu trois kilos", déplore-t-elle.
Son fils aîné, Louis, âgé de 6 ans, est semble-t-il revenu sur sa version des faits. Après avoir indiqué aux gendarmes qu’il avait entendu ses parents se disputer le soir de la disparition de sa mère, Séverine a assuré qu’il lui avait affirmé le contraire.
"Il a aussi entendu sa mère sortir de la maison. Car dans la maison de Cédric, il faut claquer fort la porte pour la fermer, et le petit m'a dit : 'J'ai entendu maman mettre ses chaussures et elle est sortie'", confie-t-elle.
Si la première demande de remise en liberté a été rejetée le 8 juillet dernier par la Cour d’appel de Toulouse, son avocat semble confiant sur une libération prochaine de son client de 34 ans.
Pour Me Jean-Baptiste Alary, il s'agit d'une enquête "faite à charge" contre Cédric Jubillar. Pourtant, dans un entretien accordé au magazine Elle, en kiosque ce vendredi 13 août, il avoue ne pas tout savoir…
Cédric Jubillar : "Il y a ici présomption de culpabilité, et c'est très grave"
"Il y a ici présomption de culpabilité, et c'est très grave", s’insurge le conseil de Cédric Jubillar. Selon lui, "le procès se fait dans l'opinion et non au tribunal". Il estime que la presse a plutôt tendance à ériger la jeune infirmière et maman de 33 ans comme "une mère iconique" car "moralement commode" alors que son époux est décrit comme une personne au tempérament sanguin et est vu comme "un salaud". "C'est terriblement manichéen, cela me fait penser au scénario d'une série américaine", indique Jean-Baptiste Alary. "En espérant que l'affaire ne nous laisse pas sur un terrible cliffanger."
Ce dernier connaît-il la vérité ?
Affaire Jubillar : "La vérité, je ne la connais pas"
"Mon client se dit innocent, mais il sait que ce sera un combat difficile. Le dossier contre lui est vide. Il n'y a rien, que des suppositions", assure Me Jean-Baptiste Alary. Il admet toutefois qu’il ne sait pas tout : "La vérité, je ne la connais pas. Mon travail, c'est de vérifier que la justice française n'incarcère pas quelqu'un sans raison."
Qui pourrait alors être responsable de la disparition de Delphine Jubillar ? Où son corps pourrait-il être caché ? Jusqu'au jugement définitif de cette affaire, rappelons que Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.