Les fruits et légumes qui seront plus rares et plus chers cet été
Aurons-nous des fruits et des légumes cet été ? Et si oui à quels prix ? "Si les records de chaleurs ont accéléré d'un coup la pousse des végétaux, ils les ont également rendus également très sensibles au moindre gel", analyse le Docteur en agrométéorologie Serge Zaka sur Twitter, face àla chute vertigineuse des températures et le retour du gel en cette semaine de mi-avril sur le territoire. Un constat non sans conséquences sur les récoltes des fruits et des légumes pour cet été, ainsi que leur prix.
Les abricots, premières victimes des intempéries
Parmi les fruits qui risquent le plus de manquer sur les étals cet été, les abricots figurent en tête. "Vous avez vu? Le fruit tombe. À peine, on le touche, le fruit tombe, le peu qu'il reste, vu que déjà tout est tombé, exprime un arboriculteur en Ardèche auprès de RTL au sujet du fruit.
"Un arbre comme celui-là, il devrait y avoir 1 200 fruits sur l'arbre. Aujourd'hui, il y en a deux ou trois", constate ce même arboriculteur. Une perte d'argent massive qui s'étend dans tout le secteur, avec une large partie des récoltes inertes dans le sud-est de la France. Attendez-vous ainsi à une faible quantité d'abricots en rayon, avec un prix potentiellement plus élevé.
Mais l'abricot ne sera pas le seul à manquer. L'hiver doux combiné à un printemps très pluvieux, a conduit à dérégler le processus de pousse de très nombreux végétaux. Résultat : une chute des pétales et une arrivée prématurée des bourgeons, décrit le docteur en agrométéorologie : Serge Zaka. Or, jusqu'à la fin du mois d'avril, les températures ne sont pas certaines de remonter, voire d'entraîner localement des gelées tardives.
Voici, ci-dessous, les fruits et légumes, qui, en raison de ce dérèglement climatique, pourraient être plus rares et plus chers cet été :
Le raisin
Au-delà de -3 degrés, le raisin présente un risque d'être endommagé, et ce, peu importe son état : du bouton floral, à la présence des petits fruits.
La pomme
Au-delà de -2,2 degrés, la pomme présente un risque d'être endommagée, et ce, de la floraison à la présence des premiers fruits.
La poire
Selon la période de l'année, la poire présente un risque d'être endommagé à partir de -5 degrés pour la période des boutons floraux (à la fin de l'hiver), et dès -2,2 degrés pour la phase de nouaison (au printemps).
La prune
La prune à un avantage, à partir du moment où les pétales sont tombés, le risque de sensibilité au gel diminue. Néanmoins, avant la chute des pétales, le prunier est sensible dès -2,1 degrés en moyenne.
La cerise
La cerise est sensible au gel, surtout lors de la phase de floraison (dès -2,4 degrés), et la phase de chute de pétale (dès -2,1 degrés). Néanmoins, une fois les petits fruits apparus, une température minimale de -1 degrés est recommandée pour la bonne croissance du fruit.
Les abricots
Également sensibles, les abricots, comme nous l'avons vu dans l'article ci-dessus, seront plus chers et moins nombreux cet été.
Pour en savoir plus...
Voici un lien pour en connaître davantage sur la vulnérabilité des arbres fruitiers en cas de gel :
[2/4] En effet, à cette période de l'année, nous devrions être au stade "boutons floraux" ou "floraison" soit une résistance de -4 à -2°C. Actuellement, de nombreuses espèces sont déjà au stade "chute de pétales" ou "petits fruits", soit une résistance de -2 à -0.5°C. pic.twitter.com/wOFE5NwxGC
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) April 14, 2024
