Grève générale du 7 mars : le scénario se précise Illustration Istock
La mobilisation intersyndicale se prépare massivement pour le 7 mars. Objectif ? "Mettre à genoux l'économie". Énergie, transport...On fait le point sur les secteurs les plus touchés à partir de la semaine prochaine.
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C’est la dernière ligne droite pour la lutte contre la réforme des retraites et le ton se durcit pour la prochaine journée de mobilisation massive qui aura lieu le 7 mars prochain. C’est même une “semaine noire” qui est annoncée puisque les syndicats appellent à “la désorganisation de l'économie”. En effet, l’horloge tourne depuis l’entrée du texte de la réforme des retraites au Sénat et le calendrier des grèves se précise. Par ailleurs, les renseignements territoriaux attendent entre 1,1 et 1,4 million de manifestants dans toute la France, dont 60 000 à 90 000 participants, précise BFMTV. 

Réforme des retraites : dernière ligne droite avant le vote au sénat

Depuis le jeudi 2 mars, les Sénateurs examinent le texte en question dans l’hémicycle. La date butoire est fixée au 12 mars à minuit pour conclure leurs débats et passer au vote. Et même si l’atmosphère semble moins tendue qu’à l’Assemblée nationale,la tâche est complexe puisque  plus de 4 700 amendements sont à étudier. Quelque 110 heures de discussion, soit un tiers de plus qu'à l'Assemblée nationale, sont prévues au Sénat d'ici le 12 mars, précise France Info.

Pour l’heure le pays s’organise, le ministre des Transports, Clément Beaune, a déjà appelé les Français à télétravailler le 7 mars pour pallier les perturbations attendues dans les transports. Dans les centrales nucléaires la grève a déjà débuté annonce la CGT : "les agents d'EDF des centrales nucléaires se mettent en grève et baissent dès cet après-midi la production d'électricité". Le site d'EDF répertorie des baisses de charge dans plusieurs centrales nucléaires.

Grève reconductible dans les transports 

En ce début de semaine, il faudra probablement annuler vos déplacements en train.Laurent Brun de la CGT-Cheminot a souligné qu'un accord a été trouvé pour « une grève reconductible par période de 24 heures». Un mouvement qui commencera dès le 6 mars au soir, et qu'ont rejoint les autres organisations syndicales du ferroviaire. Selon Rémi Aufrère-Privel, représentant national du syndicat UNSA Ferroviaire, l’objectif est de « mener 10 jours de grève d’affilée et bloquer Paris au moins deux week-ends ». Un bras de fer qui s’annonce long et intense.

En ce qui concerne les transports aériens, l’aviation civile demande l’annulation de 20 à 30% des vols sur les aéroports de Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse, sur les journées du 7 et 8 mars et “des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir” pour les vols qui ne seraient pas annulés, prévient aussi la DGAC.

Pour les transports en commun, dans les grandes villes françaises, la grève sera annoncée 24h avant le début des perturbations.

Désordre dans les raffineries et les ports 

Dans les raffineries, l'arrêt du travail pourrait survenir dès le 6 mars précise le Figaro.

Rappelons que le précédent mouvement social avait déjà créé de fortes pénuries dans le pays. L’essence pourrait venir à manquer dans les semaines à venir.

Du côté des ports, les dockers préparent la France à une opération baptisée “port mort” : “Toutes les portes seront fermées pour s'assurer qu'il n'y ait aucune activité”, a poursuivi Tony Hautbois, le secrétaire fédéral des ports et docks.

Et du côté de l’énergie le mouvement s'intensifie, “une semaine noire” est annoncée. Une menace qui va se concrétiser par "des coupures ciblées" ou encore “des blocages de sites stratégiques”.