Ces coquilles Saint-Jacques sont les mieux notées et parfaites pour les fêtes
La reine des tables de fin d'année, peu calorique et riche en omégas 3, n'est pas toujours aussi noble qu'elle n'y paraît. Si la coquille Saint-Jacques reste un incontournable des repas de réveillon, les versions surgelées vendues en supermarché réservent parfois de très mauvaises surprises. Entre appellations floues et traitements industriels douteux, le consommateur pense parfois acheter un produit d'exception et se retrouve en réalité avec de l'eau qu'il paye au prix fort, révèle 60 Millions de Consommateurs dans son numéro de décembre 2025.
La méthode du "trempage" : payer de l'eau au prix fort
Le processus de "trempage" ou "mouillage", est interdit en France mais autorisé outre-Manche, aux Étas-Unis et dans dans d'autres pays, nous apprend l'association. Les industriels immergent les noix décortiquées dans un bain de saumure additionné d'additifs chimiques (des polyphosphates et de l'acide citrique) qui retiennent l'eau. Cette technique permet d'augmenter le poids du produit de 20 à 30 %. Concrètement, vous payez un tiers de votre produit pour de l'eau salée.
La commercialisation de ces noix n'est en revanche pas interdite elle, mais tout industriel les proposant à la vente doit impérativement mentionner "préparation à base de noix de Saint-Jacques" sur l'emballage, ainsi que le pourcentage d'eau et d'additifs qu'elles contiennent sur l'étiquette (si le total est supérieur à 5 %), ce que certaines marques oublient sciemment de faire...
Pecten maximus ou pétoncle : décrypter l'étiquette
L'autre piège réside dans la dénomination même du produit. Depuis 1996, une tolérance administrative permet d'utiliser le nom « Saint-Jacques » pour des espèces qui n'en sont pas vraiment. C'est toute la différence entre Pecten maximus et pétoncle. La première est la véritable coquille Saint-Jacques, charnue et savoureuse, pêchée en Atlantique Nord.
Les secondes, souvent importées du Pérou, du Chili ou des États-Unis (Zygochlamys patagonica, Argopecten purpuratus), sont en réalité des pétoncles, plus petits et moins fins. Pourtant, la réglementation sur l'étiquetage des noix de Saint-Jacques congelées autorise l'usage du terme générique, à condition de préciser l'espèce en petit caractères. Il est donc impératif de vérifier le nom latin au dos du paquet : si ce n'est pas Pecten maximus, ce n'est pas la vraie coquille.
Voici, en fonction des tests réalisés par 60 Millions de Consommateurs sur 15 références, le classement de fin d'année des noix de Saint-Jacques surgelées vendues dans vos supermarchés, des plus mauvaises aux meilleures élèves.
Noix de Saint-Jacques Costa Pecten maximus avec corail : 9,9/20
Ces noix de Saint-Jacques Costa obtiennent la note de 9,9/20 seulement car elles contiennent trop d'eau et d'additifs (5,73 % au lieu de 5 % maximum) et ce n'est pas indiqué sur leur étiquette. Raison de leur "déclassement." Elles contiennent aussi trop de plomb, même si le taux est inférieur au seul réglementaire. En revanche, aucune trace d'autre contaminant. Prix : 14,40 euros/305 grammes.
Source : 60 Millions de Consommateurs
Noix de Saint-Jacques Escal Placopecten magellanicus sans corail : 9,9/20
De même, ces noix de Saint-Jacques Escal, plutôt des pétoncles, obtiennent la note de 9,9/20 seulement car elles contiennent trop d'eau et d'additifs (5,5 % au lieu de 5 % maximum) et ce n'est pas indiqué sur leur étiquette. Raison de leur "déclassement." Elles ne présentent pas d'autres problèmes particuliers. Prix : 17,99 euros/300 grammes.
Source : 60 Millions de Consommateurs
Noix de Saint-Jacques Leader Price Argopecten purpuratus avec corail : 12,9/20
Ces noix de Saint-Jacques Leader Price, plutôt des pétoncles, obtiennent la note de 12,9/20 seulement car elles contiennent un taux un peu élevé d'eau et d'additifs (5,39 %contre 5,5 % maximum pour la variété Argopecten purpuratus, qui contient naturellement plus d'eau). Elles ne présentent pas d'autres problèmes particuliers. Prix : 10,79 euros/300 grammes.
Source : 60 Millions de Consommateurs
Noix de Saint-Jacques Monoprix Argopecten purpuratus avec corail : 12,9/20
Ces noix de Saint-Jacques Monoprix, plutôt des pétoncles, obtiennent la note de 12,9/20 seulement car elles contiennent un taux un peu élevé d'eau et d'additifs (5,29 %contre 5,5 % maximum pour la variété Argopecten purpuratus, qui contient naturellement plus d'eau). Elles ne présentent pas d'autres problèmes particuliers. Prix : 13,59 euros/400 grammes.
Source : 60 Millions de Consommateurs
Noix de Saint-Jacques Carrefour Extra Zygochlamys patagonica sans corail : 13,7/20
Ces noix de Saint-Jacques Carrefour Extra, plutôt des pétoncles, obtiennent la note de 13,7/20 seulement car elles contiennent du chlorure de benzalkonium, un biocide interdit en Europe, décrit comme un "désinfectant de surface". La contamination est sans doute due a une erreur dans la chaîne de production. Elles ne présentent pas d'autres problèmes particuliers. Prix : 16,39 euros/500 grammes.
Source : 60 Millions de Consommateurs
Noix de Saint-Jacques Franprix Placopecten magellanicus sans corail : 14,3/20
Ces noix de Saint-Jacques Franprix, plutôt des pétoncles, obtiennent la note de 14,3/20 car elles contiennent des traces de plomb. Elles ne présentent pas d'autres problèmes particuliers. Prix : 16,45 euros/300 grammes.
Source : 60 Millions de Consommateurs
Noix de Saint-Jacques Picard Pecten maximus avec corail : 16,1/20
Ces noix de Saint-Jacques Picard obtiennent la note de 16,1/20 car elles contiennent des traces de métaux lourds en très faibles quantités Elles ne présentent pas d'autres problèmes particuliers. Prix : 23,99 euros/400 grammes.
Source : 60 Millions de Consommateurs
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