Carburants chez Leclerc : un litre à 2,20 euros d’ici 3 semaines ?Istock
En raison de la guerre en Ukraine, les prix des carburants devraient continuer leur flambée dans les semaines à venir. Michel-Edouard Leclerc assure que le prix du gazole devrait passer à 2,07 centimes le litre dans les prochains jours.

L’impact de la guerre en Ukraine se fait déjà ressentir très fortement avec des prix records à la pompe en France. Pour Michel-Edouard Leclerc, interrogé ce mercredi 9 mars sur LCI, la hausse des prix à la pompe va continuer d’augmenter. Selon le président du comité stratégique des centres Leclerc, le prix du gazole devrait passer à 2,07 centimes le litre dans les stations Leclerc d’ici quelques jours, contre 1,93 euro en moyenne la semaine dernière. L'essence et le SP95 passera lui aussi la barre symbolique des 2 euros. "À chaque fois qu'on renouvelle le stock, il est toujours plus cher. Nous sommes facturés plus cher par Total et les raffineurs, et nous répercutons tout de suite ces hausses. Certaines enseignes peuvent être moins chères quelques heures mais dès que l'on renouvelle son stock, les prix augmentent", détaille Michel-Edouard Leclerc.

Tout le monde regarde les totems d'affichage de prix pour voir quandça passera la barre des 2 euros. Cette semaine, ça sera le cas chez tout le monde.

                                                        Michel-Édouard Leclerc sur LCI.

"Tout le monde regarde les totems d'affichage de prix pour voir quand ça passera la barre des 2 euros. Cette semaine, ça sera le cas chez tout le monde", a-t-il prédit sur LCI. Selon le patron de Leclerc, cette envolée des prix va continuer "pendant deux ou trois semaines" avec des prix qui atteindront les 2,20 euros le litre. Une hausse des prix contre laquelle le patron du comité stratégique des centres Leclerc ne va rien pouvoir faire. "En tant que distributeur, et même si c'est pas dans mon caractère, je dois avouer qu'on ne va pas pouvoir s'opposer à cette lame de fond. Comme vous le savez, le prix des carburants résulte essentiellement des marchés internationaux, puis des taxes. Les marges des grandes surfaces, c'est 'que dalle' dans ce dispositif, au maximum quelques centimes", expliquait-il le 4 mars dernier dans son blog. Pour l’instant, afin de limiter la hausse des prix, Leclerc a choisi de ne pas faire "de marge" sur les carburants. "On avait dit que les opérations à prix coûtant s'arrêteraient avec le retour des vacances mais avec la flambée des prix aujourd'hui, il n'est pas question de prendre de marge", a réaffirmé Michel-Edouard Leclerc sur LCI

Prix des carburants : des mesures gouvernementales dès la semaine prochaine ?

Dominique Schelcher (Système U) avait également prévenu le 3 mars dernier d’une "hausse brutale du carburant dans les jours à venir" sur BFMTV. Sur France Inter, le président de Système U a dit à nouveau craindre que la hausse des prix ne dure. À l’inverse, Michel-Édouard Leclerc ne croit pas "à la durabilité de ce mouvement", qui "pourrait continuer deux à trois semaines" selon lui, sauf si les gouvernements européens décident d’interdire l’achat de pétrole en Russie. En effet, si la France choisissait de mettre un embargo sur le pétrole russe, comme c’est le cas pour les États-Unis de ce mardi 8 mars, les prix à la pompe seraient encore plus impactés.

Problème, la dépendance énergétique européenne de l’Union européenne n’est pas la même. En effet, comme le rappelle l’AFP, Moscou assure 20% des besoins de l’Europe en pétrole brut et 40% de ses besoins en gaz. En 2021, l’énergie représentait 62% des importations de l’UE en provenance de Russie. À titre de comparaison, le pétrole importé de Russie ne représentait que 2% des importations américaines. De son côté, le Premier ministre a assuré de mesures d’intervention du gouvernement "sur le prix des carburants la semaine prochaine". Planet vous explique comment trouver la station-essence la moins chère près de chez vous