Baguette de pain : pourquoi son prix va continuer d'augmenter ? Istock
L'inflation n'épargne rien. En un an, le prix moyen de la baguette a augmenté de 3 centimes d'euro et pourrait bientôt dépasser la barre symbolique de 1 euro. Quelles sont les raisons de cette augmentation ?

Les traditions n’échappent pas à l’inflation. Les baguettes de pain, chères dans le cœur des Français, ne sont malheureusement pas insensibles à la hausse des prix. Ainsi, au mois de juillet 2022 la baguette de pain était vendue en moyenne au prix de 93 centimes, cela représente une augmentation de 3 centimes sur un an, rapporte Femme Actuelle.

La baguette est un produit alimentaire ancré dans la culture française qui fait partie intégrante du quotidien d’une grande partie de la population. Or depuis 20 ans, son prix ne cesse d’augmenter et pourrait même bientôt dépasser la barre symbolique d'1 euro.

En 2001, il était possible de se procurer une baguette pour 66 centimes d’euro en moyenne. En 2002, ce prix est passé à 68 centimes puis 87 en 2016, 90 en 2021 jusqu’à son prix actuel.

Hausse du prix de la baguette : quelles en sont les causes ?

Cette hausse soudaine du prix de la baguette s’explique en partie par l’invasion russe en Ukraine qui a touché de plein fouet le milieu boulanger. "L’Ukraine et la Russie sont d’importants exportateurs mondiaux de blé, céréale indispensable", explique Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, à nos confrères d’Actu.fr.

Dans les boulangeries françaises, l’inquiétude est de mise : "Jamais on n’a eu autant d’augmentations. C’est tout en même temps ! (…) Le beurre avait déjà augmenté avant la guerre en Ukraine (69 % en un an et demi), idem pour le prix des emballages qui a explosé, liste-t-il, et il faut ajouter les prix de l’énergie, et la hausse du Smic…", s’alarme-t-il.

Malgré tout, les commerçants s’efforcent de maintenir des prix raisonnables malgré la hausse des matières premières " S’il fallait que l’on répercute toutes les augmentations sur les prix, il y aurait des augmentations de 30 %.", déclare Dominique Anract.