Coronavirus en Chine : "Il y a des choses qu’on ne sait pas", affirme MacronAFP
Apparition du virus, personnes contaminées, nombre de décès… La gestion chinoise de la pandémie de Covid-19 ne cesse de semer des doutes. Si les Etats-Unis ont lancé une enquête, le Royaume-Uni et la France entendent mettre à jour les zones d'ombre.

Que s’est-il réellement passé en Chine ? Les autorités ont-elles minimisé l’ampleur de la pandémie ? De nombreux éléments portent à le croire. Les Etats-Unis effectuent même une enquête. L’administration Trump accuse Pékin d’avoir "dissimulé" la gravité de la crise sanitaire à son début en Chine : "Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur la façon dont ce virus s’est propagé, a contaminé le monde et a provoqué une telle tragédie", a précisé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, sur la chaîne Fox News.

Le Royaume-Uni a de son côté précisé à la Chine qu’elle devrait répondre à des « questions difficiles », indique Le Monde avec l’AFP.

"Nous devons regarder tous les aspects, et d’une manière équilibrée, mais il ne fait aucun doute que tout ne peut pas continuer comme si de rien n’était et nous devrons poser les questions difficiles concernant l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas pu être stoppé plus tôt", a informé Dominic Raab, le ministre britannique des affaires étrangères.

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Coronavirus en Chine : la France émet aussi des doutes

Emmanuel Macron est également perplexe : "Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas", a confié le chef de l’Etat ce jeudi 16 avril au quotidien britannique Financial Times. Il existe selon lui des zones d’ombre dans la gestion de la pandémie de Covid-19 par la Chine.

Voici ce qu’il a répondu lors d’un entretien filmé sur les difficultés des pays occidentaux à gérer la crise sanitaire : "Vous ne pouvez pas comparer la situation de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie avec celle de la Chine ou de la Russie. La transparence, l’immédiateté de l’info n’a rien à voir, les réseaux ne sont pas libres dans ces pays, vous ne savez pas ce qui s’y passe vraiment".

Et d'ajouter : 

"Compte tenu de ces différences, n’ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que [la gestion de l’épidémie par la Chine] c’est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même, il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas."