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Des hausses "très modérées" en 2021, mais des hausses tout de même. C’est ce qui ressort du rapport annuel de l'Observatoire des tarifs bancaires (OTB), édité par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) et publié ce mercredi 17 février. Après avoir passé à la loupe 14 principaux produits et services bancaires présents au sein du document d’information tarifaire (DIT), l’organisme, qui a la charge d’étudier les relations entre établissements financiers et leurs clients, a constaté que la majorité d’entre eux ont augmenté. Ce sont en effet 8 tarifs sur 14 qui ont grimpé entre le 31 décembre 2020 et le 5 janvier 2021. Ils varient pour la plupart entre 0,29% et 1,53%, soit entre 1 et 40 centimes. Seuls 2 d’entre eux ont connu une plus forte élévation.
Hausse des frais bancaires : les services concernés
Voici, dans le détail, les éléments bancaires que vous paierez plus cher cette année :
- cotisation à une offre d’assurance perte ou vol des moyens de paiement : +0,29%, soit + 7 centimes
- fourniture d’une carte de paiement internationale à débit différé : +0,56%, soit + 23 centimes
- fourniture d’une carte de paiement internationale à débit immédiat : +0,99%, soit + 40 centimes
- retrait d’espèces en euros à un DAB de la zone euro d’un autre établissement avec une carte de paiement internationale – 1er retrait payant : +1,01%, soit + 1 centime
- virement occasionnel en agence : +1,25%, soit + 5 centimes
- tenue de compte : +1,53%, soit + 32 centimes
- fourniture d’une carte de paiement à autorisation systématique : +3,14%, soit + 92 centimes
- alertes sur la situation du compte par SMS (abonnement) : +12%, soit +3 centimes
Par ailleurs, les associations de consommateurs, au-delà de l’évolution des tarifs, fustigent leur illisibilité.
Frais bancaires : la lisibilité hautement critiquée
Selon l’UFC-Que Choisir et d’autres associations de consommateurs, "les banques enterrent la comparabilité des offres". "Le recul inacceptable de la lisibilité de certaines brochures tarifaires" est en effet dénoncé.
En effet, jusqu'en 2019, les établissements bancaires publiaient sur leurs sites web un résumé des prix des principales opérations via l’"extrait standard des tarifs" ou EST. Celui-ci permettait ainsi aux clients de faire jouer la concurrence. Problème, depuis l’an dernier, "un consommateur sur cinq n'a plus accès à l'EST", pointent les associations.
Quelles sont les banques visées ?
Frais bancaires illisibles : qui sont les "moutons noirs" ?
BNP Paribas, Société Générale, Boursorama… Pour l’UFC-Que Choisir, ces établissements sont, entre autres, les "moutons noirs de la lisibilité". Elles ont en effet remplacé l’EST part le DIT - document d'information tarifaire – qui a été rendu obligatoire par une directive européenne. "Certains établissements conservent l'EST dans les plaquettes tarifaires, d'autres considèrent que c'est redondant avec le DIT" indique la Fédération bancaire française.
Toutefois, pour les associations, ce nouveau document n’est pas "assez standardisé dans sa présentation en affichant des packages incomparables". C’est pourquoi elles entendent faire imposer par les pouvoirs publics une présentation identique pour l’ensemble des banques.
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