Voitures-radar : ces nouvelles régions où elles circulent désormais

Elles deviennent progressivement la hantise des automobilistes et divisent l'opinion publique. Les voitures-radar, expérimentées depuis plusieurs années, poursuivent leur développement sur une large partie du territoire. Ces voitures circulent désormais dans de nouvelles régions jusqu'ici épargnées (voir diaporama). Pour faciliter leur déploiement, les services de l’État ont mis un place un dispositif bien précis. 

La mise en place du dispositif "DEXTER" se développe 

Le dispositif DEXTER désigne l'externalisation de la conduite des voitures-radar à des opérateurs privés, mandatés par l’État. Ces véhicules banalisés, équipés de radars embarqués, circulent sur les itinéraires définis par les autorités en fonction de la dangerosité des routes, du trafic et de des accidents. Leur objectif est de détecter automatiquement les excès de vitesse, de jour, comme de nuit, sans intervention des forces de l'ordre, qui peuvent ainsi se concentrer sur d'autres missions. Le système est déjà actif dans plusieurs régions et en intègre désormais trois nouvelles, pour couvrir une surface toujours plus importante. 

"Je ne suis pas une voiture-radar" : un autocollant pour protester

Plusieurs associations d'automobilistes poursuivent leur contestation à l'encontre des voitures-radar. C'est le cas de la Ligue de Défense des Conducteurs qui critique vivement le développement des voitures-radar, estimant qu'elles sont "nées pour piéger le moindre kilomètre-heure au-delà de la vitesse autorisée". 

L'association souligne que ces véhicules, conduits par des salariés qui ne sont pas issus de la police ou de la gendarmerie, s'insèrent dans le trafic sans être identifiables et seraient davantage utilisés pour générer des amendes que pour améliorer la sécurité routière. Pour protester, l'association propose un autocollant "Non, je ne suis pas une voiture-radar !" à coller sur le pare-brise de votre véhicule. Le sticker coûte 3 euros pour deux exemplaires. Découvrez comment repérer les voitures-radar. 

Ces règles strictes que les voitures-radar doivent respecter 

Si le mécontentement des automobilistes est compréhensible, des règles précises encadrent le fonctionnement de ce dispositif. À commencer par la marge de tolérance. La marge technique de ces véhicules est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10 % au-delà. En clair, sur une autoroute à 130 km/h, vous serez flashez à partir de 146 km/h, à 124 km/h sur une route limitée à 110 km/h et à 61 km/h en agglomération, confirme la sécurité routière. 

À titre de comparaison, les radars fixes traditionnels flashent dès que l'excès de vitesse est supérieur à 5 km/h (et 5 % au-delà de 100 km/h). La marge technique est donc doublée pour les voitures-radar. Un nouveau radar arrive prochainement sur nos routes, voici à quoi il ressemble. 

Une autre règle primordiale doit également être appliquée par le chauffeur de la voiture-radar. Ce dernier est dans "l'obligation contractuelle de circuler à une vitesse adaptée à un flot normal de circulation". Cela signifie qu'il n'a pas le droit de rouler à une "vitesse anormalement basse", qui pourrait inciter les autres véhicules à le dépasser en commentant un excès de vitesse. 

En cas de non-respect, l'employeur du chauffeur s'expose à des sanctions, et notamment à des pénalités contractuelles pouvant atteindre 1000 euros par jour et par voiture. Découvrez dans notre diaporama ci-dessous les régions où les voitures-radar circulent désormais.