Péages : ce qui change en 2026 et combien vous paierez selon le réseau
Les tarifs des péages sur les autoroutes françaises augmenteront de 0,87 % en moyenne au 1er février 2026, selon les informations du Parisien, basées sur les annonces du Comité des usagers qui seront faîtes ce mardi 2 décembre. Une hausse modérée, inférieure à l’inflation attendue (+0,9 %), qui met fin aux craintes d’un rattrapage après les augmentations importantes des années précédentes. Les associations d’automobilistes se réjouissent de cette nouvelle, qui limite l’impact sur le budget des usagers.
Mais cette augmentation sera inégale selon les réseaux. Le groupe APRR (APRR et AREA) appliquera +0,95 %, Sanef et SAPN +0,85 %, tandis que Vinci Autoroutes (ASF, Cofiroute et Escota) enregistrera la plus faible, à +0,82 %. Les hausses reflètent les programmes d’investissement réalisés et l’évolution des tarifs prévue dans les contrats de concession signés avec l’État.
Une hausse confirmée mais inégale selon les réseaux
Le mécanisme de calcul repose sur une formule précise : les tarifs sont indexés à 70 % de l’inflation hors tabac, auxquels s’ajoutent des compensations pour les travaux réalisés sur le réseau. Comparée aux hausses récentes (+4,75 % en 2023, +3 % en 2024, +0,92 % en 2025), celle de 2026 reste modérée et favorable aux automobilistes. Sur un trajet de 20 euros, l’impact se limitera à environ 17 centimes supplémentaires.
Pour les usagers, cette nouvelle est un soulagement. "+0,87 %, ça passe crème et ça fait du bien !", se réjouit auprès du média Pierre Chasseray, le délégué général de l'association 40 millions d’automobilistes. Le modèle des concessions est également salué pour la sécurité et la qualité du réseau, avec un nombre d’accidents historiquement bas ces douze derniers mois.
Nicolas, automobiliste régulier des Hauts-de-Seine, confirme : "Chaque fois, c’est de mieux en mieux". La stabilité des hausses et la prévisibilité des tarifs pour 2026 sont perçues comme un atout dans un contexte économique incertain. Si les tarifs augmentent, les services aux usagers (aires de repos, bornes de recharge) continuent de se développer, justifiant en partie le modèle actuel aux yeux des acteurs du secteur.
Une réforme inévitable à l’horizon
La fin des concessions se rapproche toutefois à grands pas. Les autoroutes, privatisées en 2006, seront restituées progressivement à l’État entre 2031 et 2036 : Sanef le sera en 2031, Escota en 2032, SAPN en 2033, Cofiroute en 2034, APRR en 2035, et ASF et AREA en 2036. Cette échéance entraînera nécessairement une refonte du modèle économique, notamment pour financer l’entretien futur.
Pour l’instant, l’impact sur le portefeuille des automobilistes reste maîtrisé. Mais l’État représente environ 40 % du tarif des péages sous forme de taxes, auquel s’ajoutent les taxes sur le carburant. "L’automobiliste paie 40 % de taxe sur son ticket de péage et 60 % sur le carburant. Un trajet 100 % perdant", résume Pierre Chasseray. Les prochaines années devront concilier maintien de la qualité du réseau et équilibre budgétaire.