Casse moteur : près d’un million de véhicules rappelés chez Stellantis

Après le scandale autour des airbgs Takata, Stellantis, le géant de l’automobile issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, affronte une crise de fiabilité sans précédent. Ce jeudi 3 juillet, le groupe a d’abord reconnu 636 000 voitures rappelées, équipées du moteur diesel 1.5 BlueHDi, avant que le nombre ne passe finalement à 930 700 véhicules rappelés, rapporte Le Dauphiné Libéré. 

Ces modèles produits entre 2017 et 2023, sont concernés par un défaut affectant le moteur. Cette motorisation, baptisée DV5, présente un risque d’usure prématurée de la chaîne d’arbre à cames, une pièce centrale qui régule l’ouverture et la fermeture des soupapes du moteur.

Les premiers signaux sont souvent discrets : claquements, vibrations ou un bruit de "cigales" au démarrage. Mais pour de nombreux automobilistes, ces signes avant-coureurs se sont transformés en pannes sérieuses, allant jusqu’à la casse des soupapes, voire du moteur complet. Une situation dénoncée depuis plusieurs mois sur les forums et réseaux sociaux, jusqu’à ce que Stellantis lance officiellement une opération de rappel à l’échelle européenne.

Des gestes commerciaux pour tenter de redorer la marque

Face à la gravité du défaut, Stellantis assure que les propriétaires concernés seront contactés individuellement. Lors du passage en concession, une application d’analyse sonore sera utilisée pour détecter une éventuelle usure de la chaîne d’entraînement. Si l’anomalie est confirmée, la pièce sera remplacée.

Pour tenter de restaurer la confiance auprès de ses clients, Stellantis prolonge également la garantie de ces moteurs jusqu’à 10 ans ou 240 000 kilomètres. Les clients ayant déjà réglé des frais de réparation pourront être remboursés, à condition que l’entretien du véhicule ait été effectué conformément aux préconisations de la marque.

Un groupe pointé du doigt

Mais la polémique dépasse le simple aspect technique. Dans un message publié sur Facebook, le sénateur du Territoire de Belfort, Cédric Perrin, dénonce une logique de rentabilité à tout prix :

"Carlos Tavares et sa politique complètement folle de cost killer aura très sérieusement abîmé cette belle entreprise qu’est Stellantis [...] Quelle tristesse !", écrit Cédric Perrin.

Ce rappel massif n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, Stellantis a dû gérer d’autres rappels d’envergure, notamment sur les airbags Takata ou encore les moteurs PureTech, également pointés du doigt pour des défauts récurrents. Autant de signaux négatifs qui fragilisent l’image d’un groupe longtemps considéré comme fiable.

Découvrez les véhicules concernés au sein de notre diaporama. Si vous êtes concernés par le rappel, rendez-vous sans plus attendre dans votre concession automobile.