Bourse, investissement immobilier… Comment faire fructifier sa retraite ?
Investir pour sa retraite est essentiel afin de quitter sereinement la vie active. Selon la situation de tout un chacun, le départ à la retraite représente une perte de 50% à 70% des revenus professionnels. Ne percevoir que la retraite du régime générale peut ne pas être suffisante, particulièrement si l’on a eu une carrière hachée ou des emplois à temps partiel.
Nombreux sont les retraités à vouloir trouver une autre source de revenus. Les placements pour faire fructifier sa retraite sont aussi nombreux que variés : lequel choisir ?
PER : un placement déductible de l’impôt
Le Plan d’Épargne Retraite (PER), créé par la loi Pacte en 2019, est une enveloppe juridique et fiscale qui permet de se constituer un complément de retraite en effectuant des versements volontaires tout au long de sa vie active. Le PER est avantageux fiscalement puisque ces versements sont déductibles de l’impôt sur le revenu à hauteur de 10 %, d’après Le Particulier.
Selon une étude d'Ipsos réalisé pour le Cercle des Épargnants, 32 % des actifs estiment que le PER est le meilleur placement pour préparer sa retraite. Toutefois ce n’est pas le seul placement dont peuvent disposer les retraités.
"Les produits d’investissement financiers rapportent beaucoup plus que le PER mais sont aussi plus risqués. C’est très dynamique et rentable mais il faut avoir une certaine expérience en matière d’investissement ou être bien accompagné", explique Jean-François Chauffeté, fondateur d'EOR (Expertise Optimisation Retraites).
Notre expert retraite propose, dans le diaporama ci-dessous, 5 placements très rentables qui "ont vocation à fournir du revenu complémentaire, donc parfait pour les retraités".
Investir en bourse
Les placements en bourse sont historiquement rentables, avec en moyenne 9% de rendement par an. Bien que ces placements soient rarement risqués, "il ne faut pas oublier qu’il y a eu d’importantes crises boursières encore récemment", rappelle Jean-François Chauffeté, fondateur d'EOR. Afin d’investir pour sa retraite en bourse, il est possible, par exemple, de contracter un plan d'épargne en actions (PEA).
Fond de private equity : le capital risque ou l’investissement direct
Pour obtenir des revenus complémentaires, les retraités peuvent investir dans du "capital risque, donc dans des entreprises qui se lancent ou dans des investissements en direct." En quoi consiste le fait d’investir en direct ? Pour Jean-François Chauffeté, "cela revient à financer une entreprise qui fonctionne très bien mais qui manque de fond pour s’agrandir. En échange d’une participation, l’investisseur peut recevoir une part des bénéfices de l’entreprise."
"Je suis un promoteur de ces investissements encore rares en France. Mais il faut avoir les moyens d’investir. L’investissement le moins cher s’élève à 5 000 euros. Cependant, les rentabilités sont énormes : elles peuvent aller jusqu’à 20 – 25%."
Investir dans l’immobilier
Parmi les actifs les plus populaires pour préparer sa retraite, il y a l’immobilier à but locatif qui permet de générer des revenus réguliers. Selon Jean-François Chauffeté, il est également possible "d’investir dans un crowdfunding immobilier, donc auprès d’un promoteur."
"Des revenus peuvent tomber très régulièrement, avec une rentabilité autour des 1 et 1,5%." Mais, les placements immobiliers ont aussi des inconvénients. Ils comprennent beaucoup de frais fixes et une gestion parfois importante. "On paye des impôts en plus, il faut penser à remplir sa déclaration fiscale…"
Faire des placements monétaires de type Forex
Jean-François Chauffeté, fondateur d'EOR conseille d’investir dans "l’arbitrage de devise". "C’est un placement financier très novateur, qui est d’habitude réservé au Banque. Il s’agit d’acheter et de revendre des devises. C’est le cas par exemple de Phocus1.com, au Luxembourg. 70% des investisseurs sont retraités. Le placement a une rentabilité entre 12 et 15% !"
Acheter des œuvres d’art, de l’or ou des grands vins
"Pour ce genre de placement, la démarche n’est pas la même : il n’est plus question d’être rentier et d’obtenir un revenu complémentaire mais d’espérer une plus-value dans plusieurs années. Dans le cas de l’or, qui ne cesse de monter en ce moment, il faut investir au cours de sa vie active pour toucher une plus-value trente ans plus tard", déclare Jean-François Chauffeté.
"Si vous choisissez d’investir dans des fonds liés au vin, c’est à la fois un investissement plaisir et rentable : soit vous toucher une rente soit vous empocher une bouteille d’un très grand cru, que l’on peut revendre 10 ou 15 ans après. Je pense par exemple aux maisons Cognac."