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Que s’est-il passé samedi 26 septembre dernier aux alentours de 19h ? Pour l’heure, le mystère reste entier et le ou les agresseurs de Victorine, disparue ce jour-là, courent toujours.
D’après les conclusions de l’autopsie révélées le mercredi 30 septembre par le procureur de la République adjoint de Grenoble, Boris Duffau, Victorine Dartois est morte "par noyade avec intervention d'un tiers". Les "multiples ecchymoses internes retrouvées sur le corps de la victime" confirment en effet cette piste. Une "pression sur les épaules" a également été évoquée. "La piste de l'accident peut être écartée", a donc conclu l'avocate de la famille, Kelly Monteiro, sur BFMTV.
Si "aucune trace de violence sexuelle n'a été constatée" lors de l'autopsie, a ajouté le procureur adjoint, il "n'est pas pour autant possible à ce stade de l'enquête d'écarter cette hypothèse", a-t-il ajouté.
Décès de Victorine : les analyses se poursuivent
HomRoche (contraction d'"homicide" et de la commune de Roche, où le corps a été découvert), a pris le relai pour faire la lumière sur cette affaire. Grâce à la création de cette cellule de 10 enquêteurs au sein de la gendarmerie de l'Isère, l’enquête avance et certains scénarios ont été écartés. Une véritable course contre la montre est lancée.
Quant aux experts de la section de recherche de Grenoble (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes), ils ont multiplié les examens corporels avant de rendre la dépouille à la famille, pour l’organisation des funérailles.
Une source "proche de l'enquête" a confié au Parisien qu'une centaine de scellés, dont le sac à main de la jeune fille, ont été analysés ou vont l'être. Les déchets du conteneur repéré par un chien de la gendarmerie non loin du corps également, rapporte Le Dauphiné libéré.
L’étudiante en BTS, inhumée ce mercredi 7 octobre, a-t-elle par ailleurs été noyée dans le ruisseau de Turitin, là où son corps a été retrouvé ?
Victorine Dartois : de nombreuses questions subsistent sur le lieu, la date et l’heure de sa mort
Si l'avancée de l'enquête a permis d'écarter certains scénarios, comme celui d'un accident ou d'un suicide, aucune piste n'a été clairement annoncée publiquement par les enquêteurs. À ce jour, ni les analyses, ni l'autopsie n'ont permis de déterminer avec exactitude la date et l'heure de la mort de Victorine, indiquait lundi 5 octobre dernier le procureur de Grenoble, Eric Vaillant.
Autre interrogation : le lieu. L’étudiante a-t-elle été noyée dans le ruisseau où elle a été découverte ? Comme l’a indiqué Le Parisien, pour en avoir le cœur net, des prélèvements du cours d'eau doivent être comparés à l’eau retrouvée dans l'organisme de la jeune fille.
Les éléments à la disposition des enquêteurs de la justice vont-ils par ailleurs permettre une interpellation prochaine ?
Affaire Victorine : connaissait-elle son ou ses agresseurs ?
S’agit-il d’un ou des habitants du coin ? "Il faut que l'on sache. On se demande tous qui a fait ça, si c'est le malheur du hasard, si c'est quelqu'un que l'on connaît…", a déclaré au Parisien l’un des amis avec qui Victorine avait passé son samedi après-midi, avant de disparaître.
Rien n’est écarté par les forces de l’ordre. Une source proche de l’enquête assure d’ailleurs que "toutes les pistes sont envisagées : rôdeur, vol qui aurait mal tourné… On peut aussi avoir affaire à une connaissance de la victime, une discussion qui dégénère, une dispute..."
Pour d'autres amis, chez qui la tristesse, la peur et l'inquiétude s'entremêlent, l'interpellation est capitale : "Il faut qu'il soit arrêté, et vite. Pour la famille évidemment, mais pour toute la ville aussi."