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Une même épidémie, des voix discordantes. Depuis l’arrivée du coronavirus Covid-19 en France, le professeur Didier Raoult fait figure d’outsiders dans le paysage médiatique. Alors qu’il doit être auditionné ce mardi 15 septembre par la commission d’enquête du Sénat, le directeur de l’IHU Méditerranée multiplie les prises de parole à contre-courant depuis quelques jours. Après un silence médiatique de plusieurs semaines, le "druide" a accordé des interviews à plusieurs médias afin d’évoquer la situation sanitaire et la reprise du virus dans l’Hexagone.
Didier Raoult : "La situation actuelle ne m'inquiète pas"
Lundi 14 septembre au matin, Didier Raoult était l’invité de Laurence Ferrari sur Cnews, alors que le département des Bouches-du-Rhône n’avait pas encore annoncé le renforcement de ses mesures de lutte contre la Covid-19. Une chose est sûre, le directeur de l’IHU Méditerranée est apparu très détendu à l’écran, loin des propos alarmistes qui se multiplient ces derniers jours de la part de nombreux médecins, chercheurs, professeurs. Une attitude qui plait ou non, mais pour laquelle il vient de recevoir le soutien de 200 médecins dans une tribune appelant à le laisser "en paix". "Depuis le départ, c’est un peu difficile de m’alarmer", a expliqué Didier Raoult sur Cnews, ajoutant : "La situation actuelle ne m’inquiète pas".
Le directeur de l’IHU a ensuite précisé ses propos, expliquant : "Ce qu’on voit c’est qu’il faut tester les gens et les traiter. Quand on les teste et qu’on les traite, la mortalité est extrêmement faible". "Si on fait le diagnostic des gens et qu’on s’en occupe, la mortalité, à part chez des gens qui ont une très faible espérance de vie, est très faible comme nous l’avons observé, nous, depuis le début", a ajouté Didier Raoult. Le professeur a tenu à rassurer sur la situation actuelle traversée par le pays. Explications.
Didier Raoult : "Il ne faut pas affoler les populations"
Faut-il s’inquiéter de l’augmentation des nouveaux cas ? Pour Didier Raoult, non. Lors de son interview sur Cnews, le médecin a appelé à "faire attention" car "il y a plus de positifs qu’il y a trois semaines ou un mois, mais il y a plus de gens testés et il y a actuellement beaucoup de faux positifs", évoquant un taux de 44% de faux positifs.
Alors que la plupart des médecins s’accordent pour dire que le coronavirus n’a pas muté, le directeur de l’IHU Méditerranée affirme que "le virus représente des mutations", sans savoir si elles l’ont rendu moins dangereux. "Ce que l’on voit pour l’instant, c’est que les marqueurs de gravité chez les patients infectés actuellement sont beaucoup plus faibles que ce nous voyions jusqu’en mai", a-t-il conclu.
Le professeur en a également profité pour tacler la gestion de crise, affirmant qu’"il ne faut pas affoler les populations, il ne faut pas s’affoler soi-même et prendre des décisions calmes". Une vision à contre-courant du Conseil scientifique, qui a récemment affirmé que la situation était "inquiétante", avec une circulation du virus devenue "exponentielle".
Didier Raoult : "Ces mesures affolent les gens"
On l’a compris, la méthode du gouvernement et des autorités sanitaires n’est pas celle de Didier Raoult. Le professeur marseillais s’est dit contre le fait de "cloisonner tout le monde" et a simplement demandé aux Français de faire attention aux risques de transmission du virus. "Je vois que ces mesures restrictives affolent les gens et affolent même mes confrères et j’en suis inquiet. Notre métier c’est, tous les jours, de s’occuper des gens, de faire des tests, de les soigner, pas de faire des déclarations intempestives ni d’affoler la population", a-t-il ajouté. D’après lui, "ça ne sert à rien et ça a des effets secondaires". Alors que le port du masque est brandi comme le geste barrière ultime par le gouvernement, Didier Raoult insiste sur une autre chose : l’hygiène des mains. "Il faut se laver les mains 20 fois par jour", a-t-il conclu.