"Surgélateur collectif" : grâce à ce concept, ce village d’Isère limite le gaspillage

Ce sont les bras chargés de cagettes qu’un habitant du village de Longechenal en Isère, marche un dimanche matin. Steack, viande braisée, pot au feu… Il se dirige vers le local communal pour congeler les aliments d’un producteur bio voisin au sein de l’une des 36 cases qui conserve les denrées à moins 28 degrés. Chaque habitant du village peut louer la  sienne pour une cotisation annuelle de 60 euros.

"Nombre de nos adhérents sont aussi producteurs de légumes avec de grands jardins. Ça permet, au moment où il y a un surplus de légumes, de congeler pour l’hiver" indique Patrick Ferrand, président de l’association pour la sauvegarde du congélateur communautaire de Longechenal, au micro de France 3 régions.

Les 600 âmes de cette commune iséroise profite du surgélateur depuis 1965. Accompagné d’un frigoriste et de quelques passionnés, un villageois a créé une association pour maintenir cette tradition.

"Il y en avait dans quasiment tous les villages. Les congélateurs individuels n’existaient pas et les gens salaient de moins en moins leur viande", indique-t-il.

"Surgélateur collectif" : créé par et pour les agriculteurs

"Le congélateur collectif a été créé par les agriculteurs au départ, et pour les agriculteurs. Après, c'est sûr que ça fait un lien social pour la commune et qu’on rencontre plein de monde", reconnaît de son côté Christophe Prudhomme, producteur de lait.

Les adhérents se rejoignent une fois par an pour nettoyer et dégivrer le "surgélateur collectif". L’occasion de préparer un bon apéritif : "Et après on fait l’assemblée générale autour du saucisson et du vin blanc", précise une adhérente de l’association.